Un récit de vengeance sous fond d'occupation nazie, clairement inspiré du terrible massacre d'Oradour-sur-Glane de juin 1944.
On retiendra de l'œuvre son excellente mise en scène, offrant une immersion et une reconstitution historique saisissante. C'est rempli d'idées géniales, comme le sabotage de ce pont de bois ou cette descente en rappel, donnant lieu à des plans d'une ampleur assez vertigineuse pour l'époque. Mention toute spéciale à ce miroir sans tain qui revient régulièrement dans le récit, révélant à chaque occasion une nouvelle (et formidable) idée de cinéma.
Le film commence comme un drame historique, avant de peu à peu se transformer en jeu de piste et de tuerie nazie jubilatoire, à travers ce protagoniste principal qui a toujours un coup d'avance, de par sa connaissance parfaite des lieux. Opposant ainsi un cadre idyllique (un village français respirant le calme et la quiétude), et une violence à l'écran profondément viscérale.
Un contraste également porté par le personnage de Romy Schneider, femme solaire et respirant la vie, littéralement consumée par le souffle funeste de cette période si sombre. Dommage que l'écriture de l'ensemble pâtisse d'un vrai manque de subtilité, avec un pathos maladroit, des caractérisations de personnages lacunaires (notamment celui de la mère et de la fille) et un manichéisme lourdaud (quoiqu'assumé ?). Sans même parler des dialogues d'un autre temps, à base de gourgandines et de jolis p'tits culs.
Une œuvre très imparfaite, mais portée par des forces suffisamment solides pour justifier son César du meilleur film en 1976.
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