Mr Blonde, Mr Orange, Mr Brown...

C’est par l’annonce d’un casting soigné, de promesses d’ambiance en huis clos, de mise en scène atypique, de répliques percutantes et une notation du publique des plus entrainante que je m’apprêtais à savourer un Tarantino pour qui j’avais depuis longtemps abandonné tout intérêt depuis … Kill Bill. Celui qui avait certainement signé l’épitaphe et scellé mon inintérêt pour une méthodologie et une dynamique reflet de son cahier des charges bien trop huilée à la recherche du gain en diptyque. Toutefois confiant après m’être intéressé curieusement aux rafraichissants Inglorious et Django il y a quelques années je retrouvais le chemin de la foi... avec quelques souvenirs des « éblouissants » petit budget Reservoir Dogs et le dantesque Pulp Fiction.
Voilà pour l’intro… Je ne reproche rien à son casting impeccable entre Madsen, Roth, Jackson, Russel et attendu par personne Goggings je me suis fait balader par la narration et la mise en scène standard de Tarantino. Tout est sujet à cahier des charges… la recette dupliquée une nouvelle fois sans prise de risque avec chapitrages, gerbes de sang et flashback pour quelques explications de la situation ont eu raison de mon regain d’engouement.
Bref un film intéressant d’un certain coté si l’on oublie ses autres œuvres… Mais Tarantino m’a surtout montré que je n’ai plus l’intérêt des premiers jours et qu’il ne sait faire que du Tarantino des premiers jours.

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le 10 juin 2020

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Jearon

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