François Louis (il aurait pu s’appeler tout aussi bien Perrin ou Pignon) est un trentenaire maladroit en quête d’une rencontre avec sa mère biologique qui refuse tout . Grâce à de lourdauds concours de circonstance, François se fera er pour un extra lors d’une garden party organisée par celui qui se trouve être son demi-frère. Point de départ laborieux pour un film qui l’est tout autant.
Le burlesque au cinéma a eu ses heures de gloire, à l’époque du muet bien sur (Buster Keaton, Chaplin ou encore Harold Loyd) et quelques réminiscences dans les années 60/70 avec Peter Sellers, Jerry Lewis aux Etats-Unis, Jacques Tati et bien évidemment Pierre Richard, chantre en la matière, en . Toutes ces références ne sont pas un unique affichage, puisque les sœurs Philippon y puisent matière à outrance.
La référence aux maîtres est souvent de mise pour un premier film. Qu’il s’agisse d’un clin d’œil, d’une reprise de plan, ou de filmer à la manière de… Mais ici, aucune parenté réelle ne s’impose, tout se mélange pour donner un film sans âme, qui n’est qu’une accumulation de scènes ou de gags qui ont déjà bien vécu par ailleurs. Cette histoire loufoque n’est jamais drôle, souvent agaçante et ne dure heureusement que 1h19.
Dans ce fatras de comique troupier, on s’attendrit quand même sur la rayonnante interprétation de Sara Giraudeau, le charisme trop mal exploité de Jérémie Elkaïm et sur une scène, une seule vraiment réussie, la reprise de la chanson « Les bêtises » par François. C’est précisément cette scène qui aurait du inspirer tout le film, car elle tient du ressort du vrai burlesque, décalée (invités joyeux reprenant en chœur la chansonnette), drôle (par la transposition du texte) et émouvante (rappel au contexte). Si tout le film avait été à l’image de ce moment là, la réussite aurait été complète.
Hélas, avant et après, entre une interprétation dans l’excès (Lambert, Weber…), un scénario indigent et une très mauvaise utilisation du cadre… il n’est pas beau le résultat !