EIA au pays des merveilles
Je ne sais plus où j'avais lu ce nom, "Les Chaussons Rouges". Je sais que c'était dans la bouche de plusieurs de mes réalisateurs préférés, dans certains livres aussi de cinéma, d'études.. Mais je n'avais absolument aucun souvenir du synopsis du film, de l'époque à laquelle il avait été tourné, ni rien.
Je regarde donc le film, et je tombe sous le charme... Il y a à mon sens un parallèle entre la dévotion demandée à cette danseuse, à ce musicien, et la dévotion que tout artiste, peu importe son corps de métier, est amené à appliquer à son art. Pour une artiste, il s'agit là d'une extraordinaire parabole, pleine de réflexion, ionnant.
Ne se contentant pas de cette problématique ( doit on choisir l'art ou la vie? Peut-on choisir entre les deux? L'art n'est-il pas la vie, ne se nourrit-il pas de la vie? De la même façon la vie n'empiète-t-elle pas sur l'art?), Powell et Pressburger nous offrent des scènes de ballets magnifiques. Comment, mais comment l'ont-ils fait voler? Et ce journal qui danse, merveilleux.
Bref, l'impression de redevenir une petite fille face à un conte. Sauf que la fin, pour mon plus grand plaisir ( je n'ai jamais aimé les happy end), est pile ce qu'il faut, et résume à elle seule les deux heures de ce film merveilleux.