Traque intime.

Hamid est membre d’une organisation secrète de citoyens syriens qui poursuivent les criminels de guerre cachés en Europe, ayant sévi lors de la guerre civile syrienne. Sa mission le mène à Strasbourg sur la piste de celui qui pourrait être son ancien tortionnaire, dont il n’a jamais vu le visage, qui l’avait torturé dans la prison de Saidnaya. Sur une intuition, il se met à le suivre, jusqu’à l’obsession.

C’est un beau premier film, avec les défauts de ses qualités, dirais-je, tant il est à la fois très précis, épuré, ligne claire, sans jamais déborder, sans dévier, si bien qu’il apparaît peut-être un peu scolaire, aussi. Ce n’est pas Marathon man ni Conversation secrète, quoi. Ni Le bureau des légendes.

Quoiqu’il en soit, la traque est bien menée, la tension existe, le jeune acteur est très bon et certains partis pris impressionnent comme celui d’écouter les dialogues radio des membres de l’organisation en regardant une partie de Call of Duty, vraisemblablement jouée par le garçon. Ou en n’ayant jamais recours à des flashbacks.

Il y a de très belles scènes avec la mère en Visio. Le face-à-face Heatien au resto. Et il y a bien sûr celle de la photo et de la licorne. C’est un beau film sur le deuil avant tout et sur comment on parvient à gérer ses pertes et traumas.