Skate or Die

Ca m'énerve les films qui arborent fièrement leur étiquette 'basé sur des faits réels' comme si cela devait changer toute la perception du film et surtout comme si cela pouvait pardonner les problèmes scénaristiques. The Lords of Dogtown n'échappe pas à ce triste constat, hélas.

La mise en scène est sympatoche, les plans font MTV, mais vu que ça parle de skate, ça e plutôt bien; grand angle sur l'objectif, cadreur sur son skate et hop, on suit les trois jeunes acteurs. Ceux ci sont d'ailleurs tous assez cool hormis leurs tignasses blondes; chacun a bien bossé et semble crédible dans son rôle de skateur professionnel (à part John Robinson, alias le blondinet de Elephant, qui a toujours trop l'air peureux... mais peut être est ce fait exprès?); Rebecca DeMornay n'est pas à poil, mais au moins en maillot pendant plusieurs plans donc c'est pas trop mal pour les fans de sa plastique.

Le problème de la réalisateion tient que tout semble se dérouler en une semaine. Les ellipses sont abruptes et le repère temporel difficilement notable... En gros on sait que le temps e parceque les personnages changent de t shirt, ont un bobo de plus ou de moins... Pour être scandaleusement critiqueur j'irai jusqu'à reprocher une surutilisation du zoom à certains moments, empêchant ainsi la compréhension de l'action... c'est une scène d'action certes, mais pourquoi zoomer pendant la figure?? Au final, je trouve que ça empêche d'apprécier la beauté du geste. Heureusement cette vilaine manie est bien vite tempérée.

Le scénario reste donc le gros défaut du film. Déjà les trois skateurs principaux sont plus à l'origine de conflits envers les gens (on emmerde tout le monde) que des protagonistes devant faire face à des obstacles (en d'autres termes ce sont des connards qui se la pètent). Du coup, il devient difficile de les apprécier. Le personnage de John Robinson étant un peu rejeté au début, semble être le plus attachant au premiers abords mais cet aspect n'est que peu exploité, du coup on l'oublie vite. En gros donc, il s'agit de voir des skateurs qui skatent. C'est chouette. Mais pour moi ça ne fait pas un film, c'est juste un video clip MTV exxxxtrêmemnt long. Il manque donc une histoire à raconter. Vers la 70ème minute, des problèmes commencent à intervenir, les skateurs se séparant... mais tout se fait très vite et il y a tellement d'ellipses qu'il n'y a juste aucune prise d'intérêt par le spectateur.

Un film donc qui ne pourra combler que dans sa mise en scène dynamique, les figures de skate et le plaisir de voir des acteurs convainquant (même johnny knoxville était sympa); le principal problème reste donc un manque de scénario flagrant ; on se contente de montrer des sales gosses qui skatent bien mais dont les éventuels problèmes ne sont que vaguement abordés. Pour ceux qui veulent voir de chouettes séquences de ce sport.
3
Écrit par

Créée

le 18 mars 2012

Critique lue 1.6K fois

11 j'aime

24 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 1.6K fois

11
24

D'autres avis sur Les Seigneurs de Dogtown

Skate or Die

Ca m'énerve les films qui arborent fièrement leur étiquette 'basé sur des faits réels' comme si cela devait changer toute la perception du film et surtout comme si cela pouvait pardonner les...

Par

le 18 mars 2012

11 j'aime

24

Critique de Les Seigneurs de Dogtown par Selenie

Ce film raconte les débuts des membres fondateurs des Z-Boys, à savoir les premiers à avoir révolutionné le Skate-Board, depuis dans ce sport ces membres, Tony Alva, Jay Adams et Stacy Peralta,...

Par

le 12 août 2013

9 j'aime

Swimming Pool Riders...

Les années 70-80, l'âge d'or du skateboard, je me rappelle de tentatives sur l'esplanade du Trocadéro les longues après-midi d'été. C'était la grande mode, on expérimentait des figures avec plus ou...

Par

le 9 févr. 2020

6 j'aime

3

Du même critique

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

Par

le 3 janv. 2016

123 j'aime

35

Strip-Tease
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

Par

le 22 févr. 2014

123 j'aime

45

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

Par

le 16 janv. 2011

116 j'aime

55