Ludwig - Le crépuscule des Dieux par inspecteurmorvandieu

Les couleurs et les décors flamboyants se conjuguent pourtant avec une approche intimiste du règne de Louis II de Bavière, Ludwig en VO. Ce caractère baroque coexiste avec un récit qui est pour l'essentiel de longues scènes d'intérieur. Mais la beauté formelle du film, les lumières tamisées et les poses picturales des personnages n'empêchent pas qu'on puisse trouver le film lent et long.

La biographie de Ludwig est abordée sous un angle plus personnel et humain que politique ou historique. Toutefois, la dimension tragique attachée au destin du roi, nullement transcendée par la reconstitution fastueuse, s'étiole parce que les dialogues et les seconds rôles autour du roi sont indifférents. Certes, la composition de Ludwig par Helmut Berger est exceptionnelle mais elle est insuffisante à nous faire partager l'intérêt que Visconti porte au personnage.

Esthète et homosexuel, Ludwig semble prisonnier de sa charge, lui qui ne s'exalte que pour un idéal de beauté. A travers la musique de Wagner ou à travers ses propres fantasmes, Visconti relate des frustrations et des trahisons qui enferment inéluctablement le roi dans une folie paranoïaque et mégalomaniaque.

Dommage que le portrait se fige dans l'affectation et les partis-pris esthétiques d'une mise en scène étouffante.

3

Créée

il y a 6 jours

Critique lue 1 fois

Critique lue 1 fois

D'autres avis sur Ludwig - Le crépuscule des Dieux

Le Déclin de l'Empire Bavarois

Luchino Visconti en est alors au crépuscule de sa carrière lorsqu'il met en scène Ludwig - Le Crépuscule des Dieux en 1972 (il décédera 4 ans et deux films plus tard), évoquant la vie de Louis II de...

le 5 févr. 2017

31 j'aime

5

Ludwig - Le crépuscule des Dieux
10

Le Lys Noir et le Roi des Rêves

Ce fut donc le deuxième Visconti que je me visionne, celui-ci et probablement celui qui reste envers et contre tout mon préféré tant ce film testament est l'essence même non seulement du style à la...

le 21 oct. 2017

21 j'aime

4

Le Château du Roi Fou

À la gestion de l’économie, le roi Louis II de Bavière préférait s’occuper de la construction de ses châteaux flamboyants. Plutôt que de subventionner des guerres, il préférait devenir le mécène de...

Par

le 26 févr. 2019

18 j'aime

13

Du même critique

Critique de Calmos par inspecteurmorvandieu

Le film de Blier résonne comme une réaction au féminisme des années 70. Excessif et provocant, Blier renverse les rôles et ce sont les hommes qui réclament leurs droits, qui se refusent d'être la...

le 21 oct. 2024

3 j'aime

Critique de La Scoumoune par inspecteurmorvandieu

Le film a mal vieilli. Plus que jamais, l'image que José Giovanni donne du milieu, et de la pègre marseillaise en particulier, semble à l'évidence artificielle et fausse. Ses personnages, celui de...

le 17 oct. 2024

3 j'aime

1

Critique de Roméo et Juliette par inspecteurmorvandieu

L'ancestrale querelle entre Capulet et Montaigu prend d'emblée la forme d'une bataille de rue opposant maitres et valets des deux familles. Dès lors, la rencontre amoureuse et la ion fulgurante...

le 23 mai 2025

2 j'aime