Mal de pierres annonçait un grand film. En voyant la bande-annonce je me suis dit "ce film va être une pépite!". Sélection au Festival de Cannes, Marion Cotillard a l'affiche (haters gonna hate, moi j'aime cette actrice), du rythme, de l'amour, une maladie, de l'adultère, de la ion... Je m'attendais à être scotchée à mon siège.
Rien. La seule émotion que j'ai eu fut de regarder ma montre et de me rendre compte que le temps pouvait er lentement, un peu comme quand j'étais en cours de philo en terminale.
Mal de pierres raconte l'histoire de Gabrielle, femme silencieuse troublée élevée dans une famille bourgeoise, qui rêve d'amour et de ion charnelle. Elle va être mariée a José, qu'elle n'aime pas, qui ne l'aime pas non plus, et qui pourtant va vouloir un enfant d'elle. Mais Gabrielle souffre de maux de reins, le "mal de pierre" et va être obligée de partir en cure balnéaire en Suisse pour se soigner. La-bas elle va rencontrer André Sauvage, soldat blessé pendant la guerre d'Indochine, qui semble représenter son fantasme. De là va naître une histoire entre eux.
Je vais tout d'abord rendre ses titres de noblesse au film: ce film n'est pas un navet. Ce film est beau (visuellement), il est bien tourné, il est bien cadré, il nous offre de beaux plans et certains jolis paysages. Marion Cotillard joue bien, même surjoue, mais quand on voit le personnage qu'elle incarne on comprend. José (Alex Brendemuhl) son mari a un aspect trop survolé, on ne découvre que sa véritable facette qu'a la fin et c'est tres dommage tant ca semble venir de nulle part. Et clin d'oeil a Agustine, la femme de chambre amie avec Gabrielle, qui est vraiment attachante.
Maintenant le souci, c'est que ce film est LONG. Vraiment LONG. Il traine tellement en longueur que l'amant n'est introduit qu'au bout de 45-50 minutes de film. Et même quand un lien commence a se nouer entre Gabrielle et lui, on n'y croit pas car on assiste à des scenes ou ils ne se parlent presque pas. Le rythme du film est bien trop long par rapport a ce que laisser penser la bande-annonce, plus rythmée et plus saccadée, limite à nous couper le souffle. Là, la seule chose que vous aurez envie de faire c'est bailler.
Et parlons de la fin, qui dure 30 minutes, qui souffre du syndrome je-ne-sais-pas-comment-finir-mon-film-alors-jai-mis-un-twist-final-de-merde. Ce Deus Ex Machina ne vient de nulle part, semble tiré par les cheveux, et aurait été possible si on n'avait développé les personnages autrement, et auparavant. Ce qui m'a donné une impression de longueur sur beaucoup de scènes pour rien au final, vu qu'on ne croit pas aux liens qui unissent chaque personnage, autant entre Gabrielle et José, ou entre Gabrielle et André. On ne sait même pas ce que ressent ou pense le mari. En conclusion, une déception qui donne mal au crâne (et pas aux reins, vu le peu de ion présente dans le film).
Marion je t'aime bien, mais je t'attend au tournant.