Une des dernières tentatives de renouvellement du genre. Dans la deuxième moitié des 70's le western n'a plus la cote de l'autre côté des Alpes, cependant quelques oeuvres intéressantes seront quand même produites : Keoma, California et Mannaja.
Pour attirer le public, les scénaristes n'ont pas hésité à équiper le personnage principal avec une hache en guise d'arme principale. C'est typiquement représentatif de l'amour que porte le genre aux armes étranges, décalées et atypiques.
Les décors sont crades à souhait, le temps est dégueulasse, le sol boueux et les figurants décharnés. Ce coin des Rocheuses (ou plutôt des contreforts des Abruzzes) pue franchement la défaite et est sous la coupe d'un exploiteur de l'homme par l'homme. Mannaja qui veut se venger, va souffrir, mais réussira à arriver à ses fins.
L'histoire est simpliste à souhait mais égraine les clichés et les figures de style imposées avec un relatif bonheur.
Ce n'est pas un très bon film mais, quand on est en manque de spagh', cela fait de vous le plus heureux des hommes...