La franchise Mission impossible est devenue tellement complexe qu'il est bon de se replonger dans cette première partie pour se rafraîchir la mémoire en vue de la seconde partie qui sort en mai 2025. Je suis donc fin prêt.
Ce 7ème opus me laisse un peu perplexe par certains côtés : on sort un méchant du é de Hunt avant son engagement à l'IMF, et le vrai grand méchant est une IA, une entité qui n'existe pas mais qui est là tapie dans l'ombre pour chercher des crosses ; ce concept me déplait même si je sais que ce truc est tendance, j'aurais préféré un vrai méchant humain, malgré Gabriel qui remplit ce rôle à moité... D'autres aspects me laissent dubitatif : on sent que c'est la fin et que la prod a fait le tour, la franchise n'a plus grand chose à raconter, il est temps d'arrêter, mais est-ce que ce sera la dernière mission ? c'est possible ? on verra, en tout cas, il faudra que ce soit en beauté, mais surtout, ce qui me dérange vraiment, c'est que le film est découpé en 2 parties, ça oblige à rester suspendu non pas 1 an comme avait fait PJ avec le SDA, mais 2 ans à tirer la langue pour avoir une finalité, alors qu'avec plus de 2h40, le scénario aurait pu finaliser tout ça en un seul film...
Bon, malgré ces réserves, ça m'empêche de noter 9/10 mais je vais quand même pas cracher dans la soupe, le film est très plaisant et aligne encore une succession de morceaux de bravoure, avec une volonté de surer le film précédent, la poursuite dans les rues de Rome avec une Fiat 600, et la grande scène du train, c'est carrément du lourd, et tout ça en ayant marché sur les plate-bandes de James Bond dans un domaine très similaire, cette franchise a depuis l'opus 2 planté des jalons pour établir une sorte de moule des films d'action qu'il est aujourd'hui difficile d'égaler, et il y a aussi le fait que Tom Cruise continue à plonger dans des cascades ahurissantes malgré son âge (é 60 balais bien tassés). Son visage a changé, il y a presque 30 ans qui sépare cette mission de la première mission en 1996, mais sa forme est toujours là, ce mec doit s'entraîner comme un malade. Après s'être accroché à un avion en vol et avoir gravi la tour Burj Khalifa à Dubaï, cette fois, il se paie un saut dans le vide en moto, faut être quand même sacrément burné pour faire ça. Et surtout je trouve que Tom se place de plus en plus en retrait (léger cependant) pour laisser place à ses partenaires nombreux sur cet opus qui fait de plus des clins d'oeil au 1er volet (on rappelle Czerny, les double-jeu sont là, et on se paie encore 1 scène de train et des scènes en moto...). Il y a aussi un vrai retour à l'espionnage pur, avec une mission d'agent secret, et non une tentative d'arrêter un maniaque frustré qui veut tout faire sauter, et ça c'est une option intéressante. Sans oublier la musique particulièrement plaisante et musclée qui joue des variations subtiles à partir du main title d'origine composé par Lalo Schifrin.
Pour l'instant, ce 1er acte Dead Reckoning est aussi bon que Rogue Nation et Fallout, espérons qu'on sera pas déçu pour le Final Reckoning le 21 mai prochain.