Comment louper sa sortie

Quelque temps après avoir récupéré la clé qui permettrait d'accéder au code-source de l'Entité, Ethan Hunt et son équipe doivent se dépêcher car l'intelligence artificielle menace de prendre le contrôle des armes atomiques dans le monde entier.

L'action se situant deux mois après le premier film, il a fallu aussi réécrire le scénario, en particulier à sauce du demi-succès de celui-ci. Ce huitième volet est clairement vendu comme le dernier de la franchise, on répète sans arrêt que c'est la dernière mission, que les personnages vieillissent, jusqu'aux réminiscences des autres films, en particulier le premier et le troisième, afin de relier le tout de manière assez maladroite.

Mais surtout, ce que je ne comprends pas, c'est expliquer l'écriture aussi paresseuse de McQuarrie, notamment sa première heure d'exposition qui est interminable, et ce manque de tension dans les moments dits forts ; je pense à la scène dans le sous-marin ainsi que les deux avions, car le film a été largement vendu sur ce moment casse-cou au possible. Et il y a un truc qui devient pénible ; c'est qu'à chaque fois que ça semble se er bien, il y a toujours un pépin qui se e, au risque de faire des moments ridicules, voire improbables (cf le sous-marin) tellement on veut rajouter de la pseudo-angoisse.

Alors oui, c'est toujours bien filmé, Tom Cruise donne tout, mais comment expliquer que le méchant, toujours joué par Miles Morales, a cette fois un charisme d'huitre ? Ou que les dialogues de Pom Klementieff doivent se résumer à une dizaine de lignes ? Sans oublier un moment qui aurait pu être touchant, la mort d'un des personnages de l'IMF, qui est loupée ?

Quel dommage de terminer (ou pas ?) une telle saga, qui avait démarrée sur un chef d’œuvre, le film de De Palma, et là, les adieux auraient du être déchirants, près de 30 ans qui se tournent, mais non. A l'image de la fin, c'est une grosse déception qui prime... D'ailleurs, cette critique ne s'autodétruira pas.