Je reprendrai bien un peu de cette frittata

Becky Fuller est une jeune et charmante working girl que rien n'arrête quand il s'agit de motiver une émission de télé du matin, jusqu'au jour où elle est virée. Elle retrouve un emploi dans une matinale en perdition et décide de recruter Mike Pomeroy, un grand journaliste qu'on a gentiment évincé de la grand-messe du 20 heures et poussé à la retraite. Seulement voilà, c'est un vieil acariâtre et il dédaigne ce genre de travail indigne de sa réputation et tout le personnel qui gravite autour, à commencer par la co-présentatrice.

Feel-good movie plutôt agréable qui a le bon goût de ne pas être une comédie romantique (et heureusement, car la seule chose intéressante sur l'inévitable petit ami c'est qu'il considère Mike comme la 3è pire personne au monde), même si le tout demeure assez prévisible.

Outre une Rachel McAdams surmotivée, l'atout maître c'est bien sûr Harrison Ford en journaliste de talent, vieux guerrier grincheux et fatigué, qui a tout vu, tout connu (il traquait l'info, la vraie, comme un certain archéologue aventurier traquait les antiquités) et se retrouve relégué dans une émission matinale minable pour sauver sa retraite. Chacune de ses réparties fait mouche et il vous arrachera bien plus que des sourires, notamment dans ses bonnes piques contre l'industrie du sensationnalisme ou ses échanges de goujaterie et de noms d'oiseaux (en plein direct !) avec une Diane Keaton un peu en retrait cette fois, mais que le ridicule n'effraie jamais.

Et puis voir le légendaire Han Solo / Indiana Jones / Rick Deckard en train de cuisiner avec amour et truculence ça a quelque chose de bizarre et de châleureux tout à la fois.