Flashdance d'un côté, du giallo de l'autre, et ça donne...

A New-York, une académie de danse est frappée par la mort de plusieurs membres par un tueur qui les pique à chaque fois au cœur pour signer ses méfaits. Accompagnée d'un mannequin, la directrice de l'établissement va mener l'enquête.

En 1984, le cinéma d'horreur italien, dit le giallo, était au plus mal, manque de budgets, de bons scénarios, d'acteurs... Mais Lucio Fulci veut continuer dans le genre, et tourne cette fois encore aux Etats-Unis, dans un thriller, avec quelques scènes légèrement horrifiques, où les scènes de danse ne peuvent faire que penser à Flashdance, sorti plus tôt. Ce qui nous vaut des scènes où si elles font leur art, il y a aussi l'après, à savoir prendre leur douche, l'occasion de quelques scènes gratuites. Mais le principal souci de ces films à l'époque, est le cruel manque d'argent à l'argent, car tout sonne comme le tombeau d'un genre. Toutes les scènes ou presque sont filmées dans des endroits sombres, avec des décors que ne renierait pas Michel Drucker à cette même période, et surtout, non seulement les acteurs et actrices sont mauvais, mais ça n'est pas vraiment violent.

Il y a le plaisir de voir quelques extérieurs, à savoir le New-York des années 1980, ainsi que la musique où le compositeur a pu s'éclater avec son synthé. Mais sinon, le film n'est pas réellement mauvais, mais il en ressort une certaine tristesse, car avec plus de moyens et de meilleurs personnages, ç'aurait pu être un récit à la De Palma.

Pour l'anecdote, Lucio Fulci aura après ce film des soucis de santé qui le contraindront à s'arrêter pendant deux ans, et il attaquera la dernière partie de sa carrière, avec de moins en moins de moyens. Mais pour Murderock, si j'en crois le documentaire qui lui est consacré, Fulci for Fake, sa fille cadette Camilla aurait agi en sous-main, ce qui expliquerait peut-être le résultat final...