Main basse sur la TV de Sidney Lumet décrit prémonitoirement l'avènement de l'infotainment. Un présentateur vedette mis en retraite pour cause de baisse d'écoute devient le symbole du "parler vrai" à la télé.
Terriblement d'actualité, cet Hanouna des années 70 dénonce les excès du monde de l'argent roi ...
... avant d'être remis au pas par le Bolloré de l'époque, puis tué par ses producteurs via des barbouzes repeint en gauchistes télévisuels.
Reste les remords de son ancien ami, décrit comme un dinosaure de l'information tout au long du film, livrés à son idylle issue de la génération zapping :
"Ô je sais, toutes ces choses pour toi sont sentimentales, mais pour ma génération, c'est seulement, bêtement, de la décence."
Autre coïncidence prémonitoire, ce n'est pas de n'importe quelle sphère financière que s'immisce l'aliénation fascisante : La holding du groupe télévisuel y est nommée the network (le réseau), il aurait seulement fallu lui acculer l'adjectif "social" pour coller à la réalité de notre Siècle.