La Neuvième Symphonie de Kubrick

Quelque part dans une Angleterre dystopique. Alex est un jeune homme amoureux de musique classique (Beethoven en particulier), et a également d'autres ions : avec sa bande, les Droogs, il s'adonne à la violence urbaine (ultraviolence dans leur langage anglo-russoïde, le Nadsat) contre les clochards ou d'autres bandes, au cambriolage, au viol et aux after au Korova milk bar, en buvant du lait mélangé à de la drogue.
Tout va bien pour lui dans le meilleur des mondes, jusqu'à ce qu'il commette un meurtre et que sa bande le trahisse. Il traversera alors la pire des odyssées en étant confronté à de nouvelles méthodes anti-violence et à la vengeance de ses anciennes victimes ...

La maniaquerie de la photographie de Stanley Kubrick, alliée aux oeuvres de sa femme, aux compositions éternelles de Rossini et de Beethoven, à Wendy Carlos et son synthétiseur Moog, épouse parfaitement l'implacable nouvelle d'Anthony Burgess (et le très cool langage Nadsat) à chaque seconde de cette fable symphonique baroque sur la violence et la cruauté, ou plutôt sur la société technocratique qui leur fournit un terreau de choix par sa folie sécuritaire à visées purement carriéristes (ce n'est plus d'actualité n'est-ce pas?), ou ne serait-ce pas tout simplement sur cette humanité parfois capable du pire pourvu qu'elle parvienne à un résultat ... ou qu'elle s'amuse (quitte à ce que ça lui revienne en pleine figure)?



Avertissement : regardez-le toujours en VOST si possible, le doublage français je le trouve vraiment pas terrible...
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le 4 avr. 2011

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Jackal

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