En vrai, je m'attendais à pire

« En vrai, je m'attendais à pire ! »
Phrase clichée qui représente pourtant ma façon de penser en sortant de ma petite séance. OSS 117, troisième du nom, amorcait un changement qui me faisait peur. Échanger le génie de Michel Hazanavicius contre l'humour - gras - de Bedos me paraissait être un calcul risqué. Peu familier avec le talent cinématographique de Nicolas Bedos, j'avais peur. Et quand j'ai peur, je m'attends au pire.

Au final, je suis moins déçu prévu. Bedos, dans sa réalisation, n'atteint pas le niveau de qualité de Michel Hazanavicius. La marche était simplement trop haute. Pourtant, il ne fait pas pâle figure. Son humour décalé colle parfaitement à l'ambiance du film.

Jean Dujardin livre une fabuleuse prestation, celle d'un agent secret d'un autre temps qui tâche de s'adapter au monde moderne. Ce pan de l'histoire est qualitatif. La prestation de ses co-stars est également de qualité. J'apprécie particulièrement les caméos des acteurs de « Au service de la », fiction librement inspiré des films de OSS 117 de Michel Hazanavicius. C'est agréable.

Pour le reste, on est sur un film de qualité ; un OSS 117 qui se regarde sans sourciller. Pas de défauts majeurs, mais pas de génie non plus. Un bon OSS 117 mais mais pas un film qu'on retiendra dans 10 ans. A titre de mémoire, on lui préférera les deux premiers volets.