Quand le film de vacances devient chef d'œuvre

Au début on est perdu, comme submergés par ce flow d'images rythmé qui défilent tel un vieux powerpoint que notre grand frère ou grande sœur fait pour notre anniversaire. Puis vient la voix, la musique, les bouts de textes. Et sans savoir pourquoi, le film arrive à nous toucher.

En fait, ce film atteint la plénitude, la pureté. En prenant des fragments de sa vie, de son histoire, le réalisateur nous offre un voyage à travers le temps. Il revoit sa vie, prend du recul. Il est heureux, comblé. Et au final, on l'est aussi. Comment ne pas être heureux de voir des gens heureux, la nature, les animaux...

Bref, avec ces images qui s'enchaînent, comme le dit le réalisateur, on observe la réalité, des fragments de réalité, dans ce qu'elle a de plus beau, de plus doux, de plus banal aussi comme la neige. Mais aussi des petits moments unique comme la joie de voir son enfant marcher pour la première fois. La joie des journées de printemps et d'été, dans les parcs à se rouler dans l'herbe.

Au final, Jonas Mekas touche à quelque chose d'universel qui est la vie, tout simplement. Mais la vie dans sa simplicité, sa spontanéité (les images prises au hasard dans la rue, les focus hasardeux...). Bref, il saisi la beauté de la vie, en toute simplicité, sans artifices.

"Ce ne sont pas des souvenirs mais des images issues de la réalité" comme il le dix, avec sa voix herzoguienne vibrante et touchante.

Le beau à l'état pur, sans fioritures ni artifice. Un film qui rend profondément heureux, donne le sourire.

Et puis en plus, il met du White Buffalo, non c'est trop. Chef d'œuvre !

9
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le 15 mai 2025

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Mathuas

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