Mais quel pied ! Encore une fois, Del Toro a tout compris au cinéma de divertissement.
D’un scénario assez basique dans les grandes lignes, il est arrivé à en sortir l’un des plus grands blockbusters de ces dernières années, tout en réussissant à y inclure beaucoup d’éléments plus hard-Sci-fy, moins commerciaux. Et c’est justement ce mélange qui lui donne toute sa saveur.
Les scènes de combat avec les Jaegers sont d’une beauté à ramasser sa mâchoire tant au niveau de la direction artistique que dans la réalisation d’une fluidité et d’une élégance exemplaire. On comprend toujours ce qu’on regarde et surtout chaque combat a ses enjeux scénaristiques bien posés. Rien n’est gratuit.
Quant au reste du métrage, l’histoire est assez banale mais développée de manière un peu moins conventionnelle grâce à l’ajout scénaristique de la fusion mentale des deux pilotes de Jaegers qui ajoute un plus psychologique non négligeable.
Les acteurs ne sont pas en reste non plus, Rinko Kikuchi est parfaite en Mako Mori, le personnage le plus intéressant du métrage, Ron Perlman nous livre un personnage haut en couleur très savoureux et Idris Elba parfait dans le rôle d’un militaire psychorigide.
Malheureusement, on en attendait plus pour le rôle du héro un peu trop stéréotypé et ceux des deux scientifiques un peu trop cabotin dans le mauvais sens du terme. Mais Del Toro n’est pas très a l’aise dans l’humour, Hellboy 2 nous l’avait déjà démontré.
Et pour finir, une magnifique 3D enfin bien exploité qu’on n’avait jamais vu aussi belle et aussi bien exploitée depuis… Avatar.
Merci Guillermo de montrer au monde ce qu’est le cinéma.