Paddington au Pérou partait plutôt mal sur le papier avec un changement de réalisateur mais osait le retour aux sources en Amérique du Sud. Finalement, Dougal Wilson réussit une synthèse habile des deux premiers films réalisés par Paul King et contente à la fois les enfants et les adultes. Même si la mise en marche du retour au Pérou peut paraître chaotique ( avec cette histoire de l’Eldorado recherché par Tante Lucie), elle permet la mise en place de nouveaux personnages locaux ( une mère supérieure assez déjantée et un capitaine de bateau obnubilé par la chasse au trésor) idéalement campés par Olivia Coleman et Antonio Banderas. Cette grande moitié du film ravit les enfants car elle est rythmée et drôle. Ce qui emporte le morceau ensuite, c’est de montrer Paddington moins maladroit et plus convaincu de ses ressources personnelles pour retrouver sa tante Lucie et de découvrir les raisons de son départ mystérieux de sa maison de convalescence.La bonne surprise se situe dans les vingt dernières minutes du film où ce qu’on aime dans l’univers de Paddington rejaillit, à savoir le petit message essentiel sur les petits bonheurs de la vie et que l’or est sous vos yeux.Dougal Wilson réussit son final car il a su ne pas dénaturer l’ourson au chapeau rouge et duffle-coat dont l’optimisme, les valeurs et l’humanité ne faiblissent jamais. Je serai moins enthousiaste quant à l’évolution de la famille Brown , cantonnée à un rôle plus figuratif et guère flatteur.Pour un troisième film dans la franchise Paddington, celui-ci aurait pu tomber dans l’écueil de manquer de souffle et de trop tomber dans la redite de certains gimmicks mais il les évite plutôt bien grâce à un autre niveau de lecture. Si vous avez besoin de vous remonter le moral, Paddington au Pérou est taillé pour fuir la grisaille de la réalité anxiogène et vous contentera. Si le positif et les bons sentiments vous font fuir, n’envisagez même pas de le visionner car il vous exaspérerait!