Deux membres d'un équipage spatial se réveille après un long sommeil artificiel dans l'espace, malheureusement, aucun des deux ne se souvient de la mission qu'ils doivent exécuter. Le vaisseau semble laissé à l'abandon et impossible de communiquer avec quiconque à bord. La lumière étant presque inexistante et étant capable d'entendre des sons par les conduits de ventilation, le colonel Bower décide de s'y aventurer laissant son lieutenant dans la salle de contrôle pour le guider vers le réacteur pour repartir le courant à son plein potentiel. Bower découvre que le vaisseau est habité, malheureusement pas par ce qu'il aurait espéré. Une horde de mutants carnivores infeste le vaisseau et chasse continuellement laissant Bower dans une course continuelle pour sa survie. Il réussira à convaincre deux guerriers survivants de le dre et en avec eux, Bower découvrira le vrai but de sa mission et à quel point le sort de l'humanité entière est en jeu.
Ce Pandorum qui n'a pas eu beaucoup d'éloges de la critique ni une très grande popularité en salle semble tout d'abord avoir les ingrédients de base pour un film d'horreur spatial efficace à défaut d'être révolutionnaire. En fait, ce film s'aventure plus dans le thriller psychologique à sauce d'action que le l'horreur pur et contient à peu près tout pour divertir intensément le temps de sa durée. Si on sent une fâcheuse tendance à tenter de tout compliquer dans le but de se démarquer, on n'en restera pas moins impressionné par l'enthousiasme de l'entreprise et la bonne facture de l'oeuvre en général. En fait, si on près à ne pas accorder trop d'importance à plusieurs moments illogiques ou douteux, Pandorum révèle un mystère de plus en plus intéressant à découvrir et a le mérite de tenter d'ajouter dans sa structure simple, un brin de profondeur sur l'humanité avec ses bons et ses mauvais côtés.
Quand j'ai parlé de la bonne facture de l'oeuvre, c'était surtout pour pointer à quel point Pandorum, utilise l'efficacité de plusieurs moyens de base de l'expérience cinématographique pour ensuite se permettre de prendre des chances avec son propos. On peut d'abord parler de la progression des informations que l'on donne au spectateur pour l'intéresser d'avantage, la belle répartition des scènes d'action pour ne pas en offrir trop et faire balancer le genre, de la vraisemblance de plusieurs des réactions des personnages mais surtout de la qualité invraisemblable des décors présentés. Les décors du film font plus peur que les créatures qui y évoluent. Crasseux, immense, décadent c'est un festin du laid qu'on nous offres avec un travail de scénatographie que l'on ne voit plus assez souvent dans les films de science-fiction. Le métal est omniprésent, offrant un look atmosphérique froid et déshumanisé parfaitement dans le ton avec le film. C'est très rare que je remarque autant les décors dans un film mais ici, c'est d'une beauté indéniable qui aide beaucoup l'immersion. On peut facilement critiquer la tournure très conventionnel du film de Christian Alvert, qui emballe bien mais reste très discret dans son propos avant la fin du film qui en résulte un détonnement un peu déroutant et pas nécessairement efficace. Rajoutant au mix, encore une histoire d'amour et des personnages parfois assez inutiles, comme ce fermier guerrier de Mortal Kombat qui n'a d'utilité que pour ajouter un peu de testostérone à un film qui n'a pas l'air nécessairement à chercher d'en avoir plus qu'il faut sauf dans une scène tellement explosive qu'elle en devient dans sa conclusion presque une satire. Les autres scènes de baston sont fait avec tellement de coupures et possèdent tellement peu de clarté, qu'elles ont surtout l'impression d'avoir été vite fait tandis que leur longueur démontre presque leur inutilité dans la progression narrative.
La qualité des interprétations est à relever, Ben Foster qui montre une belle versatilité s'en sort très bien dans un rôle où il n'a pas l'air d'avoir au départ le physique pour bien le remplir. Foster reste crédible durant la totalité du film, entrant en belle connection entre son jeu et les lignes directrices de son personnage, tenant la presque totalité du film sur ses épaules. Beaucoup ont noté la performance de Dennis Quaid qui ici entre en pleine démence. Pour ma part, Quaid en fait beaucoup trop et à presque l'air d'être une caricature d'un mec fou que véritablement un mec fou, si pour vous la folie se limite à des gros yeux, j'imagine que vous y trouverez votre compte. Ce qui est le plus intéressant c'est le personnage aussi dérangé de Cam Gigandet, qui évolue avec celui de Quaid dans une ambiguité sur qui est vraiment le fou des deux et Gigandet en retenu mais intensité, délivre avec 10X plus d'efficacité la folie que Quaid dans une simple maîtrise de ses mouvements. On découvre aussi une certaine Antje Traue, bombe sexuelle toute en crasse qui en plus d'être chaude comme de la lave, offre une performance simple mais crédible, rappelant une certaine Milla Johovich pas seulement dans le look.
Pandorum fait donc parti de ces films où vous devez er par-dessus l'opinion considérant que malgré ses nombreux défauts, il reste un divertissement d'une certain qualité qui montrera un potentiel différent pour plusieurs indivivus. Démontrant une belle volonté, il a certainement un potentiel culte qui va se développer au fil du temps.