Perfect Blue rentre facilement dans les "el famoso films ki fon réfléchir" mais pour une bonne raison : la date et le sujet.
Perfect blue parle sans détour du "stalking", et bien que ce sujet nous semble commun aujourd'hui, il n'en est pas du même ressort en 98. Internet est à peine à ses balbutiements et est encore quelque chose de niche, qu'on regarde avec une certaine fascination teintée d’innocence.
C'est donc en 98 que déjà dans la tête des créateurs de Perfect Blue née l'idée d'anticipation des conséquences de l'anonymat sur internet et de la liberté absolue. A travers le thème du "fan obsédé" un autre danger est évoqué, un danger insoupçonné qui se révélera par la suite une norme pour nos jeunes têtes blondes : "ne fait pas confiance aux inconnus sur internet" une phrase de prévention normale pour nous aujourd'hui et révélée avant l'heure par Perfect Blue.
Mais Perfect Blue n'est pas une prévention contre le partage de donné, il est une mise en garde sur la profondeur abyssale et vertigineuse d'internet. Tout le monde vous vois. Tout le monde sait ce que vous faite. Et peut être que dans les entrailles infernales de l'enfer numérique se cache, derrière une photo de profil, une personne d'une laideur (une laideur intérieur si macabre qu'elle en devient terrifiante) collecte des infos sur vous, épiant chacun de vos gestes, vole votre identité.
Perfect Blue n'aborde pas que ce thème, il est aussi un avertissement pour les artistes célèbres, car quand un artiste devient populaire certaines personnes se l’approprient, il devient un objet personnel, l’icône d'un culte malsain. Perfect Blue revisite la réalité du fan obsédé, déjà vu plutot par Stephen King dans l’excellent Misery, en rajoutant ce coté anticipation glaçant. Malgré certains de ses défauts et l'abus de scènes d'hallucinations. Perfect Blue reste un excellent film incontournable de l'animation japonaise et du thriller.