N'étant pas un inconditionnel de Wim Wenders ( je n'ai pas aimé du tout « les ailes du désir ») je ne donne que mon avis de cinématophage insatiable depuis l'âge de 14 ans. Selon mon regard qui n'est ni celui d'un connaisseur ni d'un expert, encore moins celui un critique, j'ose cependant affirmer qu'il est un des deux ou trois plus grands cinéastes européens, voire du monde. Et « perfect days » est un de ses meilleurs films après Paris Texas. L'acteur principal, Koji Yakusho, a reçu la palme d'or à Cannes pour ce film, Génial, dans a combinaisn bleue et ses gants Mapas, il n'a pas l'air d'y toucher dans sa fonction de Monsieur Pipi. On dirait qu'il a fait ça toute sa vie, que c'est son second métier tant il astique et frotte les cuvettes en porcelaine ou en résine avec professionnalisme et amour. Quand il n'est pas en service il écoute des vieilles cassettes ou bouquine. Il a des étagères bourrées de bonne littérature quand il ne va pas chez la bouquiniste acheter des romans d'occase à 1 dollar. De même, il achète des K7 vintages d'occaze. Souvent, il regarde les arbres, piquenique tous les jours dans un jardin public (il y en a beaucoup à Tokyo, et il fait de la photo en noir et blanc avec de vraies pelloches et un vieil appareil argentique.
Le second personnage important dans ce film c'est la ville de Tokyo que l'on découvre à longueur de film, ressemblant de loin à la ville de Blade Runner en plus blanche, en plus ensoleillée, plus verte et plus humaine et poétique.
Les autres acteurs sont excellents, que ce soit le collègue débile de Hirayama le « héros » ou sa nièce. Un plus pour l'actrice qui joue le rôle d'une tenancière d'un bar et qui chante, en anglais, « the house of the rising sun » d'une façon très personnelle et étonnante.
Ce qui m'amène à parler de l'exceptionnelle bande son du film. De Lou Reed à Nina Simone en ant par Patti Smith ou Otis Redding et plein d'autres. Ca fait du bien.