A l'instar d'un "Robocop 2" sorti à la même période, "Predator 2" traîne une réputation merdique de suite de seconde zone, complètement bouffée par l'aura de son prestigieux modèle. Injuste, tant le film de Stephen Hopkins reste une bonne petite série B fort sympathique.
Délaissant la jungle équatoriale pour celle de Los Angeles (idée fichtrement pertinente), "Predator 2" laisse de côté les commandos et autres guerilleros pour s'attarder sur la guerre qui fait rage entre les forces de police et des gangs armés jusqu'aux dents, ancrant du coup son récit dans le contexte explosif de l'époque.
S'il ne tient jamais la comparaison avec le chef-d'oeuvre de McTiernan (comment l'aurait-il pu ?), le film de Stephen Hopkins, malgré un ventre mou à mi-parcours et une vision caricaturale des gangs, reste d'une efficacité redoutable, partageant avec le film de Kershner ("Robocop 2", donc) un ton outrancier et une ultra-violence digne d'un bon vieux comic-book, bénéficiant d'un Predator toujours aussi charismatique et de la présence de Danny Glover, étonnamment crédible dans le rôle du super-flic qui devra lutter contre le chasseur aux rastas jusqu'à un final devenu culte, nous faisant découvrir une partie des origines des Predators tout en faisant un clin d'oeil savoureux à une autre saga mythique.