Troisième et dernier chapitre de la "saga" de Depardon (le premier pour ma part) sur les petits agriculteurs, La Vie Moderne vaut plus en tant que document d'archives qu'en tant qu'objet filmique. Dans son plus pur style, Depardon regarde, observe, immortalise, sans véritablement mener une réflexion, que ce soit par le montage ou ne serait-ce que par ses questions, affreusement triviales.
Même s'il estime avoir acquis la confiance de ses sujets, ceux-ci peinent à s'ouvrir devant la caméra et finissent souvent par répondre simplement par oui ou non. Ne reste plus alors qu'à lire sur leurs visages burinés par le temps et le travail. Je vous le cache pas : il faut avoir envie.