N'écoutant que mon courage, et mon goût pour la destruction des idoles, surtout celles qui me paraissent surfaites, je vais donc exprimer mon opinion iconoclaste (?) sur ce film.
Tout d'abord aucune répulsion de principe pour la représentation de la violence, si elle sert le propos narratif. Ici elle me semble une entité sui generis, qui trouve sa valeur dans l'esprit du réalisateur pour ses vertus esthétiques, et non pas pour son intérêt dans l'économie du film.
C'est d'ailleurs le problème global de cette œuvre, qui lui confère une dimension éclatée, comme une succession de scenettes ou de vidéo-clips qui pourraient d'ailleurs se justifier indépendamment les unes par rapport aux autres. Que retient on d'ailleurs dans ce film ? Des scènes emblématiques, la danse de Travolta, l'injection intra cardiaque, l'exécution dans la chambre...
En caricaturant un peu, on pourrait dire qu'un digest du film le remplacerait sans dommage.
La raison profonde de cette destructuration est le manque de cohérence scénaristique, et surtout l'obsession du réalisateur pour ses propres références cinématographiques, qui viennent constamment court-circuiter son œuvre.