Précédé d'une incroyable réputation, Que Dios nos perdone m'a en fin de compte un peu déçu, car j'en attendais tellement plus. Il s'agit néanmoins d'un très bon polar, sur la traque de deux flics antagonistes, à la poursuite d'un assassin de vieilles dames lors de la venue du Pape Benoit XVI à Madrid en 2011.
L'interprétation est vraiment très bonne, en particulier Antonio De La Torre, qui est ce flic bègue dont la vie privée semble se résumer à rien, et Roberto Alamo, le chien fou, la lumière est excellente, où on ressent la chaleur intense qui frappe Madrid. Il y a aussi une course poursuite entre Alamo et le tueur dans les rues bondées de la capitale que ne renierait pas William Friedkin. Quant à la musique, on retrouve cette particularité qu'on verra dans le film suivant, El Reino, à savoir l'utilisation d'électro.
Et pourtant, la sauce a eu du mal à prendre, pas autant que je l'espérais. Car il y a un problème de durée ; deux heures, pour un résultat qui tend parfois vers le démonstratif, et la personnalité du tueur qui est un peu trop évidente, rappelant de ce point de vue-là Seven.
Mais il y a là une sacrée énergie, quelque chose de viscéral qui s'en dégage, et dont le sommet sera justement le formidable El Reino, toujours avec Antonio De La Torre.