Il est très rare de rencontrer des scènes sexuelles dans les films indiens et pourtant, malgré leur apparente pudeur et retenue les films indiens présentent souvent des séquences « chaudes » et clairement suggestives. On peut regarder pour s’en assurer la première chorégraphie, Tattad Tattad : une danse masculine très sexualisée, électrique, tonique, décomplexée. Le genre de danse qui me fait rire tellement c’est énorme. Les indiens sont à fond dans leur trip, le tout dans une ambiance religieuse, ce qui donne un mélange détonnant qu’on imagine difficilement trouver dans un film occidental. Et on peut regarder également cette autre chorégraphie, cette fois-ci féminine, Ram Chahe Leela, dansée par Priyanka Chopra Jonas, star bollywoodienne et Miss monde 2000.
Ram et Leela : deux tempéraments de feu, deux beautés fatales, deux ionnés mais aussi deux ennemis de par les clans auxquels ils appartiennent chacun : les Rajedis et les Saneras. Une inimitié viscérale engloutie dans le torrent de la ion qui naît dès leur première rencontre au cours de la fête des couleurs de Holi. Ram et Leela, c’est la version indienne de Roméo et Juliette mais une version à côté de laquelle tous les Roméo et Juliette et tous les West Side Story ont un goût d’eau de rose. Ici, c’est du feu et de la démesure !
Ram-Leela c’est d’abord du grand spectacle, comme Sanjay Leela Bhansali sait si bien le faire. C’est coloré, démesuré, chatoyant, somptueux. Par contre côté dialogues et scénario ce n’est pas hyper subtil, mais on peut se rattraper sur la beauté des danses et des images.
Ram est campé par Ranveer Singh, et Leela par Deepika Padukone, deux stars de Bollywood dont la complicité transparaît dans les séquences qu’ils partagent.
Sanjay Leela Bhansali nous offre ici une nouvelle perle tout à fait dans son style reconnaissable entre mille : un cinéma généreux, flamboyant où l’on en prend plein les yeux !