sans réalisme la fête est plus folle!

Voilà un film au sujet paquebot, plein d'incohérences ou d'omissions, mais c'est beau et c'est le principal.
N'y allez pas pour voir un reportage sur le cancer, ici la maladie n'est qu'un prétexte à l'histoire, elle n'est présente qu'en pointillés et pourtant c'est à cause d'elle qu'on est là.

Cet aspect aseptisé é, on peut apprécier la poésie et la beauté du film: deux jeunes extravagants se rencontrent à un enterrement (ça fait furieusement penser à fight club cette façon de s'incruster dans les cérémonies, il y a vraiment des gens qui font ça???)

Les deux jeunes en question sont beaux et assortis, ils se ressemblent et physiquement et dans leur capacité à croire et vivre des mini délires qui sont des touches de gaité dans leurs vies qu'on imagine stressantes. Lui est orphelin depuis que ses parents sont décédés en voiture, et elle a une tumeur au cerveau qui lui laisse un délai de 3 mois à vivre.

Partant d'un sujet qui pourrait être Lourd, Gus Van Sant nous emmène dans les rêveries de deux jeunes qui profitent d'autant plus de leurs délires sachant qu'ils vont s'achever bientôt: on est souvent à deux doigts de basculer dans un disney, et je pense que c'est ce qui ne plait pas à tout le monde.
N'empêche que suivre les jeux qu'ils s'inventent, les voir jouer à se déguiser, croire aux fantômes... ça émoustille notre âme d'enfant.Même la façon dont ils se découvrent mutuellement petit à petit est pleine de charme et de poésie.
Le film prend même le temps de nous jouer une répétition de la mort d'Annabelle telle qu'on aurait pu la voir, une sorte d'autodérision bienvenue.

Certains ages du film sont plus tristes mais ça reste très marginal et même dans les derniers moments, on évite de larmoyer (enfin ça reste une fin qu'on connaissais quand même, et c'est pas gai non plus) et la dernière image du film veut nous laisser partir avec le sourire aux lèvres.

Les acteurs sont mignons, trop pour des écorchés de la vie, mais c'est du cinéma, les musiques sont très belles, l'image aussi, on e un bon moment.
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le 15 janv. 2012

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iori

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