Une fois de plus, la suite est supérieure à l'épisode d'origine.
En fait, par un étrange paradoxe, le principal défaut du film permet de le sauver.
Retour vers le futur 2 est un film qui n'a strictement aucune unité. L'action commence en 1985 (le début est directement enchaîné au précédent), puis en 2015, puis à nouveau en 1985 (mais un 1985 très différent) et enfin en 1955 (le même que celui du premier épisode). Et ces sauts dans le temps permettent de faire rebondir l'action, de lui donner à chaque fois un nouveau souffle, et l'empêchent de sombrer dans l'abyssal ennui de la première partie.
Ainsi, fort heureusement, le début, qui se déroule dans le futur, n'est pas trop long. C'est une très bonne nouvelle, vue les incroyables laideur et bêtise de cette séquence.
Les scènes qui se déroulent dans une version modifiée de 1985 sont, de très loin, les meilleures du film. Finalement, Zemeckis réussit beaucoup mieux la noirceur que la comédie. Il sait être inquiétant (même s'il ne parvient pas à créer un mystère : on comprend très vite où il veut en venir).
La fin est plutôt bien construite. Les scènes où on se retrouve avec deux Marty en même temps (mais qui ne doivent jamais se rencontrer) sont très bien faites.
Une fois de plus, les interprètes sont très bons mais, cette fois, la musique est devenue un peu répétitive.