J'avais jamais entendu parler de ce film mais le voyant fortement plébiscité par des personnes se posant en cinéphiles avertis, et étant très friand de westerns (sans être spécialement "cinéphile" je pense, peut-être la limite ^^), je me suis lancé dans ce visionnage avec une curiosité enthousiaste. Bref, la déconvenue.
Premier d'emblée assez catastrophique devant une réalisation parfaitement plate (ok y'a des beaux paysages, mais c'est la nature qui les sert, leur mise en image et la photographie ne les subliment pas spécialement voire en tire parfois si peu de choses :/). Aucune tension, les évènements prennent des allures particulièrement aberrantes et saugrenues sans aucune attention à la moindre crédibilité qui pourrait emporté dans les péripéties et ç'a même été du face-palm assez permanent. Par exemple au début un personnage essui des coups de feu, qui s'interrompent sans raison pour lui laisser le temps de s'émouvoir de la situation en prenant tout son temps d'exprimer pataudement sa surprise en restant longuement et stupidement à découvert, les coups ne reprenant comme de par hasard qu'à partir du moment où il commence enfin à entreprendre de peut-être se planquer un peu !! On pourrait parler encore du moment où il est "traqué activement" dans un petit campement mais s'y balade sans précaution et vole même un cheval de façon très visible (et bien ridicule ; genre à la vue de tous mais personne ne réagit en dehors d'exclamations et de mines contrites !!) alors que 2m à côté ses poursuivants soulèvent frénétiquement la moindre toile de tente en prenant des airs déterminés caricaturaux, mais ne remarquent rien de ce qui se e ouvertement juste à côté d'eux !! (Cherchez pas d'excuse, c'est en plein jour ! ^^ Si si !) Et on pourrait en dérouler, à peu près chaque scène au final (genre encore "il est très dangereux et a manifestement fait semblant d'aller au sud mais est de toute évidence aller au nord : séparons nous en quatre groupes de un, un à l'ouest, un à l'est, un au nord, un au sud" ; etc. ; oui y'a de quoi bien rigoler au demeurant !! ^^). Et puis c'est pas tout parce que les faux raccords ultra-visibles sont régulièrement de mise ! Gros plan au matin sur les braises fumantes d'un feu éteint, pour que le plan large d'après, où on voit le personnage se réveiller, le feu soit toujours allumé (et sans le dégagement de fumé bien lourdement montré juste l'image d'avant ... et n'a plus du tout la même forme tant qu'à faire ...) ; ou encore une blessure change très ostensiblement d'aspect d'un plan à l'autre, avec en plus le bras ensanglanté par moment, le plan d'après pas de sang, le plan suivant de nouveau ensanglanté .... C'est sérieux ?! On est du niveau des indigents rip off italiens de la grande époque ...
Les péripéties sont sinon insipides (et absurdes comme déjà dit), et tentent des moments qui se veulent manifestement teintées de surréalisme et d'onirisme, complètement claqués au sol, c'est juste débile (et risible, au moins ça) tellement c'est parachuté là sans le moindre à propos et la moindre substance ... Des sentences ridicules balancées sur le ton de la grande phrase philosophique ... etc. etc.
Un pseudo-mystère ainsi qu'une fin et une finalité affligeants ; dans le ton du reste au demeurant.
Et des acteurs bien peu inspirés, qui font mollement le taf en expédiant ça un peu par dessus la jambe dans la droite ligne du niveau d'engagement du réalisateur.
Longtemps que je n'avais vu tel navet ...