Mars. Cette planète rouge qui a inspiré tant de récits et de films. Sa couleur la rend inhospitalière, pleine de mystères, inaccessible à l’homme si fragile. C’est clairement le décor idéal pour une version XXIe siècle de Robinson Crusoé. Le réalisateur, Ridley Scott, a déjà exploré avec Alien, le huitième ager ou Prometheus les tréfonds de l’espace dans des galaxies inconnues. Mais ici, le défi est tout autre. L’homme ne devra pas faire face au vide spatial ou à une créature innommable tapis dans l’ombre, attendant sa proie. L’homme devra faire face ici à la solitude et devra faire preuve d’ingéniosité et de courage pour survivre.
L’histoire est basée sur le roman éponyme d’Andy Weir sorti il y a quelques années. Une équipe d’astronaute se retrouve contraint à quitter Mars en tout hâte. Pendant la débandade, l’astronaute Mark Watney est laissé pour mort sur la planète, seul. Revenant à lui et profitant du camp installé par son équipe, Watney, interprété par un Matt Damon toujours très professionnel, arrive à er la Terre. La suite se découpe en 2 actions principales : la mise en place laborieuse d’une équipe de sauvetage et la survie de Watney en attendant l’arrivée des secours.
Un aspect qui aurait été intéressant de développer, mais qui aurait requis une rigueur scénaristique, est la solitude de Watney. Des mois et des mois, seul, à lutter pour survivre, avec comme seul moyen de communication les mails. Une existence qui rendrait fou n’importe qui. Seulement voilà, Watney semble sûr de lui tout le long de son calvaire. Sa décontraction peut au final agacer car semble inconcevable. Le thème de la folie du «naufragé» était habilement abordé dans le film Seul au monde de Robert Zemeckis.
Il faut remonter à 2007 avec American Gangster pour retrouver un film convaincant du réalisateur. Ses cinq derniers films déent d’ailleurs difficilement la moyenne sur SensCritique. Seul sur Mars est un film assez harmonieux avec des effets visuels réussis, des dialogues bien écrits et un bon rythme. Bref, le taf est fait.