Les vices et péchés de Robert

Tout se déroule régulièrement dans le même bar... Alors que Dwight cherche à oublier la fille qui l'a trahi, elle fait appelle à lui, regrettant son geste. Dans le même temps Nancy Callahan regrette la mort de John Hartigan, celui qui l'avait sauvé, et un nouvel arrivant en ville bouscule l'ordre hiérarchique.

Tout semble bien commencer avec Robert Rodriguez nous mettant dans la peau de chacun des personnages. Et surtout quel plaisir de retrouver l'univers de Frank Miller et bien évidemment la ville du vice et du péché avec ses ruelles sombres, son temps obscurs, ses vapeurs d'alcool, ses femmes fatales et sa fumée de cigarettes. Mais aussi les personnages, que ce soit les anciens tels Marv ou Nancy ou même les nouveaux mais dans l'ensemble des personnages sans morale, chacun avec leur propre règle et pris au piège dans cette ville.

Et pourtant.... Si l'univers de Franck Miller est toujours aussi cool, ce n'est pas vraiment le cas de la réalisation et mise en scène de Robert Rodriguez. Ce dernier est incapable de créer une atmosphère sombre et prenante, préférant miser sur un esthétisme très "BD" poussé à l'excès ainsi que des effets de styles là aussi exagéré et parfois bien dégueulasses.

C'est dommage, car le potentiel est là et il n'a qu'à l'exploiter, et surtout les histoires en elle même sont assez intéressantes. Mais les liens entre elles tombent souvent dans la facilité, les personnages et enjeux dans une certaines caricatures et finalement le film tombe dans une succession de scènes d'actions et/ou de courses poursuites sans réelle cohérence. De plus, Rodriguez tombe régulièrement dans l'excès (de tout) et finit par devenir lassant et le film devient lui de moins en moins intéressant.

Eva Green est impeccable et sensuelle à souhait en femme fatale. A côté d'elle, les interprétations sont plutôt bonnes, que ce soit les anciens avec un Mickey Rourke toujours autant bad-ass ou une Jessica Alba traquée par le fantôme de celui qu'elle ire ou les nouveaux comme Josh Brolin.

Bref, un gâchis tant l'univers est génial mais mal exploité. Alors que l'on prend un plaisir fou à retrouver Sin City et ses personnages, Robert Rodriguez peine à le sublimer et finalement tombe dans l'excès et la facilité.
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le 27 sept. 2014

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le 27 sept. 2014

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Docteur_Jivago

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