Pressenti comme le film d’horreur vampirique de ce début d’année, Sinners cache en réalité entre ses lignes une poésie incroyablement artistique, truffée de symboles, et structurée autour d’un thème : la musique. Et plus précisément, le blues.
Quelle surprise…
Je pensais être effrayé devant ce film. Au final, j’ai été captivé et envoûté.
Ses airs horrifiques ne sont qu’une façade, un prétexte presque, qui dissimule un message très poétique, voire mystique, faisant ressurgir des mythes et légendes du é.
Ce film est une ode au blues.
La musique est omniprésente, et pourtant, on est à des années-lumière d’une comédie musicale.
Sinners lui rend hommage en tout point, et d’une manière ultra originale.
La réalisation est incroyablement maîtrisée de bout en bout. La photographie, le sound design, les prises de vue… tout est d’une précision chirurgicale et d’une inventivité folle.
Gros big up à la scène de la fête qui, selon moi, deviendra l’une des scènes les plus marquantes de notre décennie, et je pèse mes mots.
La musique, la mise en scène, les émotions : tout est réuni pour que cette scène atteigne une forme de perfection artistique rarement atteinte au cinéma.
Que dire des effets spéciaux et de la performance des acteurs ?
Michael B. Jordan est tout simplement bluffant en incarnant ses jumeaux, sans qu’aucun signe d’effets spéciaux ne soit détectable.
Les autres acteurs sont également impeccables.
Mais le gros point noir du film, c’est sa structure. Qu’est-ce que c’est long à démarrer… Vraiment dommage d’avoir cassé le rythme de la sorte. Ça risque d’en faire piquer du nez plus d’un.
Pour finir, j’ai adoré les messages que le film transmet : cette rédemption du peuple noir face au racisme, cette quête de liberté à travers la musique, qui ouvre des connexions surnaturels entre les âmes du é, du présent et du futur… mais qui attire aussi des forces plus sombres.
SINNERS est une véritable ode à la musique blues.
Malgré un démarrage très lent, ce film original réussit à mettre en image la beauté de la musique à travers une histoire horrifique, remplie de symboles et de leçons de vie qui respirent l’art et la poésie.
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