Le quatrième film de Fadil Hadžić se déroule dans une entreprise de l'industrie textile, dont le directeur commercial manipule les comptes, tout en corrompant ses collègues et en s'enrichissant lui-même. Nul doute qu'ici le "méchant" est particulièrement réussi dans un récit agencé avec une maîtrise de tous les instants. Les dialogues sont cinglants et l'idéal communiste bien écorné ("Mercure, dieu du commerce, n'avait pas lu Marx", peut-on entendre). Un classique du cinéma yougoslave au discours politique et social sans fioritures.