Après un volet introductif des plus appréciables, Sam Raimi rempile avec le très attendu Spider-Man 2, qui vient prouver une nouvelle fois que la suite peut déer l’original ; ici on a donc un film faisant mieux, et ce sur toute la ligne, que son ainé.
D’abord, au gré d’effets spéciaux véritablement somptueux, qui surent avec aisance la réussite visuelle du premier volet ; et alors que l’on retrouve Danny Elfman à la BO, la sauce prend pour un résultat des plus exquis.
L’intrigue elle nous propose un semblant de thèmes identiques à Spider-Man (le devoir ou encore l’abnégation), sauf qu’ici tout prend une dimension supérieure, comme si le récit se voulait plus dense et surtout plus captivant ; ainsi Tobey Maguire se pare d’une interprétation excellente, au service d’un personnage terriblement humain.
Chemin faisant, les dialogues sont de bout en long convaincants, tandis que l’émotion est bien plus présente, tout en étant savamment distillée au même titre qu’un humour dévastateur.
Le reste de la galerie ne fait aucunement défaut pour sa part, le corps des protagonistes gravitant autour de Spider-Man donnant lieux à un ensemble de relations bien moins pesantes (pour ne pas dire indigestes) qu’auparavant ; en tête de file on pense donc notamment au lien unissant MJ et Peter Parker, qui sont véritablement touchants.
Enfin là où le deuxième opus de Raimi fait bien mieux que le premier, c’est avec son super-vilain : le Docteur Octopus, servis par une superbe prestation d’Alfred Molina, égal le capital sympathie du Bouffon Vert ; ce, grâce à une crédibilité supérieure, une profondeur de rôle bienvenue et enfin des affrontements en tout points dantesques face à l’Homme-Araignée.
Vous l’aurez compris, Spider-Man 2 est intimement supérieur au premier volet, et ce n’est pas le formidable dénouement en deux temps (suspens puis émotion) qui nous fera dire le contraire ; aussi et pour conclure on ne peut que féliciter Sam Raimi pour ce joli coup d’éclat, le fond comme la forme de son film faisant honneur au célèbre super-héros, encore et toujours campé par un Tobey Maguire finalement charismatique.