Miles Morales (Stéphane Bak) est le Spider-Man de la terre 1016 depuis que son Peter Parker est mort. Il fait de son mieux pour gérer la sécurité de la ville malgré qu’il cache son identité secrète à sa famille et qu’il leur ment. Malgré ça, c’est un protagoniste attachant dans sa personnalité et compréhensible par rapport à ses anciens amis qui lui manquent. Ce n’est jamais facile d’être Spider-Man et Miles ne fait pas exception à la règle même si il est le seul Spider-Man a vouloir lutter contre le destin pour le prendre en main, et ce malgré les risques.
Gwen Stacy (Shirine Boutella) est une Spider-woman qui a perdu son Peter Parker et qui n’arrive pas à parler à son père capitaine de la police. Elle est assez renfermée sur elle-même malgré que Miles lui manque. On peut dire qu’elle vole un peu la vedette à Miles mais son écriture est très bien gérée tout en restant attachante et très cool à voir en action.
Peter B. Parker (Valentin Merlet) est un spider-Man gaga de sa fille qui l’a emmené en mission pour la spider-society. C’est assez drôle de voir le père gaga qu’il est devenu alors qu’il était un profiteur dans le précédent opus. Après, c’est assurément le personnage le plus drôle de tout le long-métrage tout en ayant ses moments de dilemme intéressants.
Miguel O’Hara (Matthieu Kassovitz) est le chef de la spider-society. C’est lui qui a créé tout ça afin de pourchasser les anomalies temporelles et de les renvoyer dans leur monde, et quel personnage ! Sincèrement, entre ce qu’il a traversé et ce qu’il fait maintenant, on peut dire que ce personnage a été très bien géré. On comprend même ses objectifs et pourquoi il agit ainsi sans être réellement un antagoniste (pas le principal en tout cas).
Jessica Drew (Corinne Wellong) est la sous-chef de la Spider-Society. C’est une femme enceinte et d’action qui se donne à fond dans son travail et la mieux placée pour connaître Miguel O’Hara. En dehors de ça, elle est plutôt cool dans son attitude et sa manière de se battre avec sa moto, tout en ayant un développement intéressant par rapport à Miles et ses actions malgré les conséquences que ça pourrait avoir. Certaines se plaindront du fait qu’elle ne ressemble pas à celle du comics, c’est normal, ce n’est pas la Jessica Drew de la terre 616 et le multivers permet d’explorer un grand nombre de possibilités, donc rien de grave à ce sujet.
Jefferson Davis (Daniel Njo Lobé) est le père de Miles et il s’inquiète pour lui malgré qu’il ne le comprend pas. C’est un père, bientôt capitaine de police, qui se donne à fond pour aider son fils et sa femme mais on comprend les difficultés qu’il a avec lui. Ce n’est jamais facile de comprendre ses enfants, encore moins quand l’un d’entre eux est Spider-Man et qu’il ne peut pas lui en parler.
Rio Morales (Mar Sodupe) est la mère de Miles et elle est cette figure de mère attachante avec de précieux conseils qu’on aime (oui, c’est un peu la tante May de Miles). Sincèrement elle est très attachante dans son envie d’aider son fils à faire les meilleurs choix possibles tout en l’aimant de tout son cœur (bien mieux que la Milf du MCU qui exploite son neveu).
Georges Stacy (Xavier Fagnon) est le père de Gwen et il cherche à arrêter Spider-Woman car il la considère responsable de la mort du Peter Parker de cette dimension. On peut le comprendre en se mettant à sa place, il veut faire la justice et c’est difficile de croire que Spider-Woman n’a rien fait vu les circonstances où il l’a retrouvé.
La Tâche (Jean-Christoph Dollé) est un super méchant avec le pouvoir de créer des portails à l’infini, il cherche à se venger de Miles pour l’avoir créé ainsi dans le précédent opus. Sincèrement, ce méchant est mieux écrit qu’on aurait pu le croire. Là où on le voit comme un méchant un peu raté au début, il devient de plus en plus sérieux et menaçant au fur et à mesure des évènements. Et encore, mieux vaut ne pas imaginer ce que ça donnera dans la partie 2… En tout cas, cet antagoniste a été mieux écrit que ce qu’on aurait pu croire.
La dichotomie entre Spider-Man et La Tâche est mieux écrite et gérée qu’on ne pourrait le croire. Chacun a été créé grâce à l’autre et tous les deux ont commencé comme des clowns avant de devenir bon à ce qu’ils font. Même le conflit (plutôt que la dichotomie) entre Miles et Miguel est également bien écrite. Là où Miles veut changer son destin en ayant un espoir, Miguel veut l’arrêter pour avoir déjà vécu ça et en connaissant les conséquences de ce genre d’actes. Franchement, la dichotomie est réellement de qualité ici.
Question références, ils se sont fait plaisir. Entre les différents Spider-Men et Women que vous reconnaîtrez et quelques éléments déjà connus des comics et/ou films Spider-Man déjà sortis, il y a énormement de références qui font plaisir à voir pour les fans de Spider-Man. Et oui, là c’est du bon fan-service qui sert à l’histoire et pas du mauvais fan-service évident et gratuit sans raison. Après, certaines références étaient peut-être dispensables mais cela dépend si vous aimez telle version ou non.
On sent que l’animation a eu des améliorations. Tout en restant dans son style graphique personnelle (style qui aura inspiré quelques séquences du Chat Potté 2), on est toujours dans une animation travaillée et détaillée. Et non, ce n’est pas en 15 FPS, à force de jouer à des jeux en 60 FPS, on en oublie qu’un long-métrage n’est pas un jeu-vidéo récent et ne tourne pas avec le même nombre d’images. De plus, ça semble difficile de faire sur 60 FPS avec ce style.
Les costumes sont superbes. Entre Miles qui a amélioré le sien, le Spider-Man 2099 qui a un costume magnifique et tous les autres nouveaux qu’on voit qui ont des beaux costumes également, un vrai plaisir à irer. Un seul regret, ça aurait été cool d’avoir un costume noir dans le lot même si c’est le symbiote qui réveille la colère de Peter quand il le porte.
L’évolution la plus intéressante à suivre est, bien évidemment, celle de Miles Morales par rapport à ce qu’il traverse et ce que Miguel lui a dit mais aussi de Gwen par rapport aux conflits avec son père sur sa terre. Il y a aussi quelques petites évolutions comme Peter B. Parker avec le camp qu’il veut choisir mais ça reste des belles évolutions à suivre.
Là où le multivers du précédent opus se limitait à 6 Spider-Men et Spider-Women, cette suite vous en offre encore plus. En terme d’univers et de nouveaux Spider-Men et Spider-Women, vous allez être servi. A tel point que ça vous donnera envie d’en voir encore plus sur ce qui pourrait nous être proposé.
La VF est étonnamment bonne. Pas grandiose au point de rester dans vos oreilles mais elle est réellement bonne à entendre. Donc oui, on peut dire que le doublage est de qualité ici, surtout qu’on a pas de footballeur ne sachant pas doubler pour faire des méchants secondaires cette fois.
Les musiques sont magnifiquement interprêtées. Malgré qu’on ne retrouve pas le thème Sunflower (qui était magnifique), la majorité des musiques s’en sortent magnifiquement avec ce qui se e à l’image. De quoi donner envie de les réécouter en dehors du long-métrage.
Question symbolisme, on est largement servi. Cette quête des anomalies temporelles et son é pour Miguel O’Hara, ses parents et Gwen pour Miles, Miles pour Gwen, Peter B. Parker et La Tâche… Sincèrement, le symbolisme a été très bien géré du début à la fin.
Les scène d’action sont incroyables. Il est vrai que l’animation permet des libertés qu’on ne peut pas avoir en live mais, sincèrement, les scènes d’action sont magnifiquement faites. Si vous n’allez voir ce long-métrage que pour les scènes d’action, vous allez être ravis.
La mise en scène est superbe. Sincèrement, quel que soit le plan choisi, on y voit une mise en scène très travaillée et de très bonne qualité, un régal pour les yeux en terme d’analyse. D’ailleurs, la mise en scène est une des plus grandes qualités de ce long-métrage.
Ce long-métrage arrive à surprendre sur pas mal de points en vérité. On arrive à être surpris par pas mal d’éléments au fur et à mesure que ce long-métrage avance, surtout sur sa fin et sur ce que ça annonce pour la partie 2 Beyond the Spider-verse.
L’émotion est-elle présente dans ce long-métrage ? Oui. Même si ça ne donne pas envie de pleurer, on est réellement impacté par ce qui se e pour Miles et Gwen, on est réellement touchés par ce qu’ils traversent chacun avec leur famille respective.
Malgré quelques blagues légèrement dispensables, la majorité d’entre elles sont très efficaces. Sincèrement, il y a pas mal de blagues voulues qui fonctionnent et qui nous font réellement rire et/ou sourire en les voyant.
Quelle fin ! Franchement, quand on voit la fin, on est frustré de se dire qu’on va devoir attendre un an pour découvrir la suite de ce long-métrage, surtout sur ce que ça annonce. Quelle fin de grande qualité !
Les décors sont jolis dans leur ensemble. Ils sont créatifs et travaillés, notamment ceux de la Spider-Society et la dimension où elle se trouve qui nous donne envie d’en voir encore plus.
!!! PARTIE SPOIL !!!
Pour ceux qui se demandent, il n’y a pas de référence au Spider-Man du MCU alors que Tobey et Andrew ont le droit a leurs références. Peut-être est-ce une bonne chose de ne pas faire mention de lui, vu que tout le monde a oublié qui était Peter Parker. Il faut croire que les scénaristes de ce long-métrage sont bien meilleurs et plus attentifs que ceux de la trilogie de Tom Holland. Ah, et merci à Gurke pour le petit clash du « geek dans le fauteuil de Ned », déjà que ça insultait Oracle de Batman, c’est plaisant de voir que Gurke (qui est un meilleur ami et un allié plus utile que Ned dans le jeu Miles Morales) faire ce petit clash gratuit.
A la fin, Miles n’est pas sur sa terre mais sur la terre 42 (là d’où venait l’araignée qui l’a mordu) et il y découvre la vérité sur ce monde. Ce monde n’a pas de Spider-Man, son père (capitaine de police ici) est mort, son oncle Aaron est vivant et pire que tout, c’est le Miles de cette terre qui est devenu le Rodeur ! Donc, Miles va devoir lutter pour sortir de ce piège et retourner sur sa terre pendant que La Tâche est arrivé et se prépare à détruire la terre de Miles et que Gwen est à sa recherche avec une petite armée de Spider-Men et Women. Ohlala, ça annonce du très bon pour la deuxième partie !
Les évènements Canevas sont des éléments clés de chaque Spider-Man dans lequel il ne faut pas interférer sinon ça détruirait l’univers concerné. C’est une règle assez bien instaurée pour rendre compréhensible Miguel O’Hara mais on a envie de garder un espoir que Miles pourra sauver son père sans que ça ne détruise son univers. En tout cas, Miguel est toujours à sa poursuite et Miles compte bien sauver son père malgré les risques.
Entre le é tragique de Miguel O’Hara qui a pris la place d’un autre pour élever sa fille mais n’a pas pu la sauver de ce désastre et Miles qui apprend que l’araignée qui l’a mordu ne devait pas le faire et que Peter serait encore en vie si il ne l’avait pas sauvé, ça fait pas mal de drame à avaler. Après avoir entendu ça, c’est à se demander si Miles n’est pas démoli par ce qu’il vient d’entendre. Enfin, nous verrons ça dans la partie 2.
Au final, ce long-métrage est une énorme pépite d’or pour les fans de Spider-Man et vous vous devez d’aller le voir pour l’encourager encore plus que le précédent opus, surtout qu’ils ont réussi à faire encore mieux qu’avant. La mise en scène est superbe, les personnages sont très bien développés, les musiques sont magnifiques, l’univers est encore mieux développé, l’émotion fonctionne bien, la tension est présente (surtout vers la fin), l’animation est belle et l’écriture est une grande réussite. On sent que l’équipe derrière ce long-métrage a beaucoup réfléchi pour faire un des meilleurs long-métrages Spider-Man existants, et c’est très réussi. Déjà que l’attente était difficile pour cet opus, ça va être beaucoup plus difficile d’attendre la deuxième partie maintenant. Mais oui, ce long-métrage est vrai régal et il vous est fortement conseillé de le voir. Pour ma part, j’avais déjà adoré Into the Spider-verse mais celui-là m’a encore plus marqué et plu et j’ai vraiment hâte de découvrir la partie 2 en 2024.