Le film démarre comme un clip de MTV, avec de la musique merdique et la caméra qui tremble. Il n’y a pas de dialogue, juste des cons qui sautent à moitié à poil en buvant de la bière (yeaah on se soûle à la bière !). Et, ça saute au ralenti, précisons-le. On voit pas mal de tchoutches et de middle fingers parce que ça le fait grave.
On embraye sur la « présentation » des héroïnes du film. Et on comprend de suite qu’on ne va pas les aimer. Si certains fans du film persistent à expliquer que Spring Breakers est le témoignage acide « d’une génération en perdition », je n’ai vu qu’une bande de quatre pétasses sans âme, foncièrement mauvaises, idiotes et pathétiques. Spring Breakers est en effet vide de beaucoup de choses, à commencer par un sens. Il n’a rien à dire, malgré sa volonté gentillette de choquer ou bousculer, il ne donne qu’envie de dormir ou même de se barrer de la salle, non par rejet, mais par indifférence. Car oui, quand on veut taper dans le glauque et le délirant, il faut absolument avoir un message derrière, sinon ça fait juste chier.
Le film est aussi vide d’un tant soit peu de volonté artistique. C’est atrocement moche, ça tremble, les gros plans sont nazes et le montage est un des pires que j’ai pu voir. En fait, Spring Breakers aurait pu être un percutant court-métrage, avec un montage sous acide et un non message qui aurait pu er. Mais Harmony Korine a voulu faire du lourd, alors il brode, il se répète jusqu’à nous faire pousser des soupirs d’énervement. Cela e notamment par des voix off, d’une crétinerie sans nom. Car oui, Harmony n’a rien à dire et dans la bouche de ses personnages ça donne des dialogues misérables et de la psychologie de Prisunic. Ce qui motive les héroïnes, ce n’est même pas qu’on le comprend pas, c’est juste qu’on s’en fout. On a qu’une envie, qu’elles se viandent en scooter ou qu’elles fassent une overdose mortelle. Car en plus d’être un paquet de connasses, elles se droguent une scène sur cinq. C’est vous dire l’intérêt.
Et le pompom sur le tas de crottes, ça reste ce casting de starlette Disney qui n’ont rien trouvé d’autre pour casser leur image que de choisir un aller simple vers des films de cul. C’est tellement plus facile d’aller agiter son fion en hurlant comme une truie que d’apprendre à jouer la comédie. Et que dire de Franco, aussi crédible en caïd à tresses que Clara Morgan en nonne… Pitié.
Le coup de grâce, le couperet lâché par ce bourreau de Korine demeure tout de même non pas la, mais les chansons de Britney Spears, reprises en chœur par le troupeau. Britney Spears bordel de Dieu !!! Je vous jure que même Zack Snyder m’a manqué pendant le film.
Enfin, je reprendrai la phrase de ma voisine de fauteuil qui en reprenant son blouson avant de quitter la salle de cinéma a hurlé « Putain, je viens de perdre deux heures de ma vie ! »
L’ironie c’est que ça ne dure qu’1h32.