Voilà, le neuvième épisode est sorti, venant clore cette postlogie que tout le monde redoutait. Si le film en lui-même s'avère être une moindre catastrophe que le VIII, grâce notamment à un rythme soutenu, il prouve définitivement que la cohérence a définitivement été mis de côté dans le cahier des charges de Disney.
(Spoil) Entre l'utilisation abracadabrantesque de la Force par les personnages, les facilités scénaristiques qui entachent complètement la crédibilité du récit, et le retour inutile de Palpatine, l'épisode IX porte un dernier coup de surin au lore de Star Wars. Si on peut à moitié pardonner certains errements comme la guérison ou la résurrection (ça fait déjà assez mal de dire ça), il est difficile de le faire pour le retour de Palpatine, qui met à mal le fondement même des six premiers films (Anakin l'élu qui finit par ramener un équilibre dans la force en tuant Sidious). A rajouter à cela que ce retour n'est qu'un mauvais prétexte justifiant une affiliation hasardeuse entre Rey et l'ancien chancelier, et que tout parait avoir être pensé sur un coin de table. En résulte une flotte de destroyers qui sort de nulle part, pilotée par des milliers d'individus sortis eux aussi de nulle part, et un final qui laisse franchement de marbre (c'est-à-dire un quasi suicide de la part du pauvre Palpatine).
En fin de compte cette trilogie ne raconte rien. Elle ne trouve ni le courage de s'affranchir totalement de l'héritage laissé par Lucas, ni la ion nécessaire pour au contraire l'embrasser et fournir aux fans la suite attendue. Reste un trio de films plutôt tiède, des films d'action parfois divertissants, mais loin de répondre aux espoirs portés par ceux qui voulaient revoir le star wars cassé mais inspiré de Lucas.