A la suite de la disparition d'un étudiant de l'école d'Oxford, ses amis partent à sa recherche en Grèce, et ils le vont le trouver changé après des expériences de vampirisme.
Difficile de parler en l'état de Suceurs de sang car c'est un film inachevé, qui a été mutilé par le producteur, qui a comblé les trous du récit en ajoutant une voix-off, et, afin d’appâter le chaland, il a fait rajouter une scène d'orgie sexuelle où le vampirisme est décrit comme une pratique déviante. Le film date de 1969, époque donc où les mœurs se libèrent, les cheveux poussent, les envies se font au grand jour, et quelque part, il parle de cette époque.
Mais pour une première partie réussie tournée en Grèce et à Chypre, le film se perd un peu dans son récit, fait voyager Patrick MacNee, mais pas le pauvre Peter Cushing, qu'on voit quelques minutes au début et à la fin en tant que dirigeant d'Oxford, et les quelques scènes d'action sont plutôt amusantes en fin de compte.
Cependant, le film sera proposé en double-programme, il dure moins de 80 minutes, sorti deux ans après le tournage à la suite de la faillite de Titan, la société de production, et le résultat va tellement consterner le réalisateur Robert Hatford-Davis que celui-ci va demander à ce que son nom soit retiré du générique au profit du pseudonyme Michael Burrowes.
Il est vrai qu'en l'état, si j'excepte ce début à l'étranger, original pour un film vampirique car ça se déroule quasiment toujours en période diurne, c'est bancal comme toute bizarrerie mutilée.