...quand on peut faire de la merde ?
The Crow, que ce soit la bédé d'origine ou l'adaptation cinoche avec Brandon Lee, c'est simple : une mec fou amoureux d'une fille, les deux qui se font assassiner par une bande de salopards. L'amour - plus fort que la mort - permet au mec amoureux de revenir pour se venger des salopards.
Avouez qu'on est pas sur Guerre et Paix...
Et pourtant, c'est cette simplicité qui fait tout le sel du truc.
C'est dur, c'est beau, c'est épuré, ça marche.
Même presque 30 piges après, la bédé et le 1er film marchent encore.
Et c'est là qu'arrive ce nouveau the Crow.
Pendant deux plombes interminables, on va transformer une belle histoire en un machin alambiqué avec un vieux méchant sorti du cul d'un cheval, un lore tout moisi ou Sami - probablement en retard d’impôts - nous explique des trucs dont on a rien à faire, et où le couple phare - composé de deux glandus tatoués et camés qui déambulent dans le décors de Squid game - jouent les rebelles dans des soirées pseudos-Gothiques branchées.
L'épure de l’œuvre original devient balourde, le héros torturé et complexe se transforme en un genre de super-héros zombi mâtiné de John Wick et rien ne fonctionne.
Le summum est atteint à la fin - aussi incompréhensible qu'incohérente - quand...
...le héros se sacrifie pour faire revenir sa douce, reléguant ainsi les dernières bribes d'intérêt du personnage aux oubliettes.
Pas beau, pas prenant, pas intéressant, c'est une merde.
Et dire qu'il suffisait de rester simple...