Ce qui peut déplaire dans ce film et qui saute aux yeux dès les premières minutes, c'est la lenteur du film. J'ai le souvenir que c'était un peu la même chose dans Permanent vacation, coffee ans cigarettes...donc ceux que ça dérange, ils avaient qu' à se rencarder avant sur le réalisateur. Le rythme est lent, les dialogues, le jeu des acteurs... Tout est lent et assez tranquille ce qui contraste avec la gravité de la situation. Même la musique semble être a demi consciente. La où d'autres films auraient fait ça comme ça, pour le fun, The dead don't die le fait pour une bonne raison, c'est que tout le film est une énorme référence à la nouvelle vague. Le rythme y participe mais aussi le dialogue face caméra de Tilda Swinton, la conscience des acteurs d'être dans un film ( dialogue entre Bill Murray et Adam Driver dans la voiture) _> driver dans la voiture....lol, j'ai même pas fait exprès.
Bref, tout un tas de références à la nouvelle vague qui n'est pas si surprenant que ça quand on s'est déjà frotté au style Jarmusch. Mais c'est vrai que c'est plutôt auteur que mainstream. Le fait d'associer ce film à une critique du consumérisme est là aussi a propos puisque la nouvelle vague crachait sur le cinéma grand public. J'ai trouvé que l'idée que les zombies fassent ce qu'ils faisaient quand ils étaient vivants était une bonne idée. Des zombies en train de jouer au tennis, au football, ça a de la gueule et ça montre aussi qu'on fait toujours la même chose, qu'on est donc des zombies de notre vivant. Cela dit le age où Jarmusch dit clairement son propos sur le consumérisme alors qu'il l'avait sous entendu il y a 5 minutes en image me semble clairement inutile, voir même qu'il nous prendrait légèrement pour des cons mais bon...un bon film est un film où on ne peut plus rien enlever sans perte d'unité. Là, c'était pas nécessaire.
Ce film est pas mal par toutes les références qu'il brasse mais je pense qu'il ne restera pas dans les mémoires par l'absence de scènes marquantes puisque tout est traité a 2 à l'heure et inexpressif. On a l'impression d'assister a une pub de canal avec les vieux qui rejouent Dunkerque ou Mission impossible.