Premier long-métrage des réalisateurs suédois Tord Danielsson et Oskar Mellander à arriver sur nos écrans pour l’année 2021 avec un genre qui est très loin de révolutionner le style, je parle ici d’Épouvante/Thriller.
L’aspect narratif est littéralement classique et manque franchement d’innovation avec pourtant un genre qui a prouvé à plusieurs reprises son utilisation bénéfique pour de nombreux réalisateurs. On sent arriver le dénouement dès les premières minutes à l’écran, qui franchement baisse toute envie de continuer le visionnage. Les clichés du cinéma horrifique et surtout celui des séries B nous sont présentés avec un manque total d’envie des réalisateurs. Je veux dire par là qu’il se contente de recycler ce qui a fonctionné par le é et n’impose pratiquement aucune touche artistique de leur part et c’est brusquement dommage. C’est pourtant un genre qui est loin d’être compliqué à exploiter et les idées pour rénover la peur sont pourtant loin d’être dures à trouver. Je ne parle même pas des plans qui sont ennuyants et répétitifs à base de recyclage dans son propre film. L’utilisation abusive de travelling dans le couloir menant à la chambre est plus qu’énervante et des la troisième utilisation, on s’endort déjà tellement on subit le réchauffer d’une séquence déjà oubliable. L’inspiration est quant à elle beaucoup trop utilisée avec des films comme Alien 3 et Paranormal Activity qui fonctionner bien pour l’époque, mais qui maintenant sans aucune monter en niveau ne peut fonctionner en notre époque.
L’aspect esthétique est sombre et beaucoup trop sombre. On ne voit rien, même dans une séquence qui n’importe aucune scène de violence ou de stresse intense, l’image est déprimé et les jeux de lumière sont vraiment mauvaises. La photographie est pauvre et manque cruellement d’âme. Bien sûr que dans un tel genre, il faut imposer une atmosphère dramatique, mais seule le bleuté de la nuit domine largement l’image et garder une couleur monochrome sur plus d’une heure de visionnage est durement cruel et loin d’être professionnel.
Le montage est quant à lui inactif et mou. C’est beaucoup trop lent et on s’ennuie rapidement. Si le but était de nous aider à vaincre l'insomnie, ce film en est peut-être la clé.
Le jeu d’acteur est peut-être la seule chose positive dans ce métrage. L’actrice Dilan Gwyn est plutôt correcte dans son rôle de mère protectrice et j’apprécie les expressions de visage que je trouve réussies et travailler. Les gros plans permettent de ressentir la peur du protagoniste à chaque séquence et c’est réussi.
La musique.. Bah il n’y en a pas ? Sauf quelques bruitages dans un coin du fond.
En conclusion, le premier long-métrage des réalisateurs suédois est très loin d’être un monument du cinéma d’épouvante et a besoin d’avoir sa propre personnalité. Une chose que j'espère par la suite ils feront pour améliorer les lacunes qui sont malheureusement beaucoup trop voyantes et prévisibles.