Je continue de sangloter sur la nullité des films dits « de requin », moi qui, avalé par un requin pèlerin au large de Plouguerneau — j’avais 7 ans — essaye toujours et encore de combattre le traumatisme en visionnant des histoires que je voudrais pire que la mienne.


The Reef 2 ne va pas m’aider à oublier la maladresse de l’inoffensif (mais très gros) poisson qui me goba cet été-là.


Ce qui est chouette, en revanche, c’est qu’avec ces tarés de wokistes, on n’est jamais déçu.


Ici (divulgâchons), les scènes des 9-10 minutes précédant le lancement du titre ne vous montrent pas un requin qui bouffe une nageuse, histoire de vous caler dans votre siège, mais un vilain Caucasien — le requin blanc de l’Histoire, quoi ! — qui noie sa copine dans la baignoire…


Ce sera le fil rouge choisi par le tâcheron Andrew Traucki, apparemment fier de son premier opus (2011) — c’est à cela que l’on reconnaît notamment les wokistes : ambition aveugle doublée d’une bêtise satisfaite.


Si l’apparition furtive d’un beau sélacien effleurant la surface, vers la trentième minute, vaut le coup, si 2-3 scènes d’attaques (sur 6 ? 7 ? 8 ?) sont plus soignées que la moyenne, l’ensemble sombre sous le poids d’un rythme non-maîtrisé — purée, ces 4 gonzesses qui bavassent ! —, sous le mix improbable de vraies prises de grands blancs (rarement les mêmes !), sous les invraisemblances grossières...

 Machine a la trouille de l’eau… mais nage seule à 20 mètres des autres

 La scène de récupération de la pagaie

 Celle du kayak retourné

 Après pourtant une belle attaque : seule la combinaison a été percée !

 Et Jean e…

Enfin (divulgâchons), l’essentiel est que celle qui avait peur de l’eau suite au meurtre de sa sœur noyée soit aussi celle qui éventre le grand blanc (pris dans leur filet !).


Séance psypsycaca du wokiste de base accomplie.

(car, renseignements pris, le monstre qui en voulait aux madames était bien un mâle)


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le 26 juil. 2022

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Arnaud Fioutieur

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