De la résistance au rire

Sympa. Mais un peu mou.

Un peu déçu en fait. Je pensais que ça serait un peu plus fou... bien sûr l'idée est un peu délirante, il y a effectivement de la surprise sur le papier... mais de la manière dont c'est raconté, on se retrouve finalement assez peu surpris. Déjà parce qu'on devine pas mal de choses par nous-mêmes (comme par exemple ce qui peut se cacher derrière ces prénoms féminins). Ensuite parce qu'il ne se e pas tant de choses que ça. J'ai même l'impression que parfois l'auteur ne va pas assez loin dans son questionnement que certains intervenants font ce pour quoi ils sont là rien, de plus. Le sujet est donc intéressant mais apparaît un peu pauvrement exploité. Il reste quelques chouettes moments, des scènes même parfois intenses, mais elles sont trop peu nombreuses. Et la pire idée est sans doute l'ultime, à savoir donner un background au méchant : on tombe d'un coup dans les clichés les plus débiles, à se demander en quoi cette révélation sur son enfance est réellement pertinente dans le cadre de ce documentaire... preuve, en quelques sortes, que le sujet n'est pas très bien abordé... d'ailleurs je trouve le point de vue trop timide : l'auteur devrait peut-être se manifester un peu plus ?

La mise en scène est assez déplaisante. En fait, le réalisateur ne savait probablement pas comment mettre en scène ces situations, surtout quand il parle au é... ces ages sont les plus détestables parce que soit les images illustrent fidèlement ce qui est dit, soit elles n'ont absolument rien à voir. Ainsi, beaucoup de plans semblent être là pour remplir pour éviter l'écran noir, voire même pour allonger le récit : combien de plans de ville et de ralentis inutiles ? Il y a parfois un découpage plus propre à la fiction, pas trop souvent, mais suffisamment présent pour renforcer l'idée que tout ce la pourrait très bien être inventé. Parce que franchement, au début, je me suis demandé si ce n'était pas un mockumentaire. Je conserve un doute sur la fin mais c'est vrai que certaines révélations semblent indiquer que cette affaire a pris des proportions énormes. Je ne suis pas très fan de la manière de filmer du réalisateur, qui consiste à s'imposer comme les journalistes à sensation baveux. Evidemment, c'était parfois nécessaire, je le comprends, pour obtenir des images autre que de la reconstitution pourrie, n'empêche que le réalisateur a une manière de faire assez désagréable, qui n'est pas sans rappeler cette triste scène où Moore humilie Charlton Heston.

Bref, pas totalement convaincu par ce documentaire même si on peut y trouver quelques petites choses sympas. À mon avis, le sujet aurait pu être mieux traité.