Sans chemise, sans djinn

S'armer de patience c'est le lourd tribut de la vie d'un djinn, car comme l'annonce le titre du film celui-ci a attendu trois mille ans dans une bouteille. L'attente est le destin de ce djinn qui s'est retrouvé enfermé dans cet espace. Miller signe un véritable conte avec ce récit en forme d'aventure fantastique. Le film prend, on a envie de savoir ce qu'il s'est é pour ce génie de la lampe. Son parcours et sa destiné tout ceci nous tient. Le djinn raconte son histoire et ce n'est pas dépourvu d’intérêt. Seulement il manque le plus nécessaire à Miller pour être totalement embarqué par son conte. On voit bien ou veut aller Miller, il veut renouer avec la fantastique machine à rêve qu'est le cinéma. L'attention est on ne peu plus louable surtout dans ces temps ou l'industrie ne laisse guère la place à l'inventivité. Le seul moteur des studios n'est rien d'autre que l'argent. Ils ne voient dans le cinéma qu’une façon de produire encore plus argent. La création tout le monde semble s'en foutre royalement. La seule chose qui compte pour les gens derrière leur bureau sont les chiffres. Que ça soit bon ou pas là n'est pas le problème, il faut que ça soit rentable. Seulement la création ne peut pas être que mesuré avec des chiffres. Miller ne cherche pas à suivre cette recette imposée. Emprunter des chemins balisés n'est pas son envie première, il veut faire du cinéma pour ce qu'il représente et non pour faire plaisir à des gars derrière leurs bureaux. Si l'envie est là Miller n'arrive pas à concrétiser l'essai. Dans un premier temps il est difficile de saisir quel est le but de tout ce déballage de la part du djinn? Tout ça n'est qu'une histoire parallèle à celle de l'héroine principale? Non, les deux sont liés. On comprend que le réalisateur utilise les fonds verts pour dérouler son récit, il est bien plus facile de créer des univers de cette façon. Seulement pour l’œil c'est plus agaçant que naturel. Les acteurs évolues constamment en studio ce qui alourdi le tout. La vison de Miller du cinéma est la bonne, maintenant si l'ambition est là il peine à concrétiser son but.