Il ne suffit pas d'écrire "U tiret 3 chiffres" sur une affiche pour faire un bon film, il faut beaucoup plus que ça, n'en déplaise au scénariste.
A la dérive
Embarqués dans ce navire qui est envoyé à la dérive par un réalisateur qui fait se succéder, sans que cela ne l'interpelle, des scènes sans queue ni tête, les pauvres acteurs rament à l'unisson pour tenter de faire flotter le script d'une histoire totalement invraisemblable bourrée de non sens et de situations toutes aussi irréalistes les unes que les autres, à commencer par la présence féminine qui n'est là que pour servir une histoire à l'eau de rose totalement bidon.
Morceaux choisis...
Le bateau, la brute et l'avion de combat
L'équipe échappe à l'attaque d'un avion car un gonze se cache au moment de la plongée, s'empare sans sourciller du canon en dépit d'un navire qui disparait sous la surface et arrive à faire mouche : trop fort le castor.
Hauts les cœurs
Un type se fait broyer les jambes par une torpille de plus de 1300kg qui se décroche si bêtement et le noir balaise la soulève pour que l'on puisse la raccrocher et dégager le désormais cul-de-jatte : vive le dopage Arnold, vive le dopage.
Panpanpan et culcul
Des Allemands montent à bord du cigare d'acier et ça se met à défourailler dans tous les sens sans compter les cartouches et sans que personne ne se prenne un ricochet : mais puisque on vous le dit.
Sois belle et tais-toi quand tu parles
La nana se trouve dotée d'un super pouvoir, car il faut bien justifier sa présence, à savoir qu'elle est capable du premier coup sur une mer démontée et de nuit d'envoyer un navire par le fond en tirant une seule cartouche de fusil dans un canon artillerie navale : et la marmotte elle met le papier d’aluminium.
Control C, control V
Voilà que le bateau coule et c'est la fin, mais non sinon le film serait trop court, donc la machine de fer se pose sur un banc de sable (non non je n'ai pas pompé l'idée dans "Das Boot") et la gourdasse blonde décolorée se noie pendant que son père nous tape une apnée de plusieurs minutes par 150m de fond sans douleur aux oreilles, les yeux grands ouverts et une plaie béante bouchée avec le chiffon du mécanicien, le tout dans une mer claire comme en plein jour pour aller la sauver : Mayol, sors de ce corps !
Pour un scénario tiré par les cheveux contenant sa dose obligatoire de wokisme, joué par des paumés, notre fine équipe mérite la palme aquatique du nanard.