Comment parler des attentats ? Comment trouver le bon angle, la bonne distance ? Où commence l'impudeur de leur représentation, le voyeurisme malsain ? Pour l'instant plusieurs "méthodes" ont été choisies : celle selon moi la meilleure employée par Alice Winocour.
Noémie Merlant qui se sort magistralement de ce rôle casse-gu… au possible, celui d'une femme qui era par tous les états, de la souf enfouie à l'exacerbation de la douleur, en 130 minutes.
En résumé "Un an, une nuit" est un film inconfortable, y compris dans sa forme, qui ne cherche pas, et c'est tout à son honneur, à être émouvant. En tout cas pas par des biais faciles, car c'est quand est évoquée la beauté des paillettes en suspension issues du mélange entre particules de poudre et vapeur des corps que notre cœur se serre.