Juste avant d'exploser le box-office avec sa relecture de La momie, le sympathique Stephen Sommers livrait ce qui reste rétrospectivement un de ses meilleurs films et un modèle de série B modeste et bourrine, Deep rising.
Efficace mélange d'action, d'aventure et d'horreur, Deep rising est un bel hommage au monster-movie des 50's, couplé à l'exubérance des années 80. Prenant son temps pour poser son décor et jouant la carte de la suggestion lors des trois premiers quarts d'heure, Deep rising se lâche ensuite totalement, proposant une chevauchée sauvage gore et jouissive, totalement décomplexée.
Bien que très con et pompant plus d'une fois Alien: La résurrection, le film de Stephen Sommers ne prétend jamais être autre chose que ce qu'il est et fait preuve d'un réel savoir-faire dans l'action et l'angoisse, spectacle carré témoignant d'une époque où l'on savait encore torcher sa commande avec professionnalisme.
Bénéficiant d'un casting de gueules vues un peu partout (Treat Williams; Wes Studi; Cliff Curtis...) et d'effets spéciaux encore corrects aujourd'hui (à deux ou trois plans numériques prêts), Deep rising est un pur délire régressif assumant complètement sa nature de pop-corn movie du samedi soir, à voir entre potes lors d'une soirée pizza, chips et bières.