Antoine Mirliflor a fait voeu de ne jamais travailler. La comédie de Philippe de Broca est moins un éloge de la paresse -qui est celui d'Alexandre le bienheureux-Philippe Noiret du fond de son lit- que l'éloge de l'oisiveté. Car la vie du personnage de Jean-Pierre Cassel est singulièrement animée, suivant les rencontres nombreuses -autant de séquences indépendantes les unes des autres- et les opportunités de plaisir qui s'offre à lui.
Antoine est un personnage récurrent, avec ceux composé par Jean-Paul Belmondo, des comédies de Philippe de Broca. Il incarne simultanément l'insouciance et l'anticonformisme, la fantaisie et la spontanéité. Il séduit les femmes, charme les hommes dans un tourbillon de facéties. Mais comme souvent chez le cinéaste, cette jeunesse débridée et son inconséquence n'auront sans doute qu'un temps. Ce grain de folie, on le retrouvera notamment dans "L'incorrigible", avec Belmondo.
Le film produit quelques jolies scènes burlesques sur un rythme endiablé. Cassel fait un joli numéro au long d'une histoire qui, cependant, tend à s'essouffler parce que le scénario est haché comme un film à sketchs, que les idées comiques et les seconds rôles ne sont pas toujours aboutis.