Une proposition singulière, qui possède un univers simpliste, mais cocasse. Il y a pas mal d'idées vraiment drôles, légèrement farfelues, mais qui restent presque vraisemblables.
On pourrait y voir une critique de la société, notamment canadienne, avec la place compliquée du Québec et du français au sein du Canada, ou sur l'urbanisation douteuse que subissent certaines villes (en l'occurrence ici : Winnipeg). Cependant, le réalisateur, présent à l'avant-première, ne considère pas vraiment son film comme politique, n'y présentant aucun conflit ni idéologie.
C'est aussi un film qui marie deux civilisations, les canadiens et les iraniens, en mélangeant leurs deux univers, en amenant le farsi au Canada, en mettant en avant le brutalisme des bâtiments des deux pays, et surtout en mélangeant les deux cinémas, avec la poésie du cinéma iranien, et la facétie (j'imagine) du cinéma canadien.
Bref, peut-être que sur le long terme, le film a des difficultés à éveiller notre curiosité. La salle dans laquelle je l'ai vu était très réceptive à l'humour du film dans les premières minutes (trop à mon goût), mais s'est assez rapidement tu, même à des moments extrêmement drôles, comme la visite de monuments historiques, tels qu'une aire de stationnement de véhicules. Mais malgré un apparent calme qui poursuit le film, propre au cinéma iranien (qui ne me plait pas nécessairement par ailleurs), j'ai trouvé l'univers plaisant à suivre. Ce n'est probablement pas une claque, mais les situations se veulent suffisamment drôles et absurdes pour éveiller le sourire du spectateur.
(Vu le 16 décembre 2024 en VOSTFR au cinéma)